Les nouvelles priorités françaises en matière de développement ont été définies par le Comité interministériel de la coopération internationale et du développement. Ces priorités sont d'abord géographiques. Une part de 85 % de l'effort financier sera destinée à 16 pays d'Afrique subsaharienne : Bénin, Burkina Faso, Burundi, Djibouti, Comores, Ghana, Guinée, Madagascar, Mali, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Tchad, Togo et Sénégal, et aux pays voisins du Sud – dont le Maroc, la Tunisie et l'Egypte. Les autres priorités portent sur le développement durable : 50 % des projets financés par l'Agence française de développement (AFD) devront désormais inclure la question du climat dans leur programme. La lutte contre l'insécurité alimentaire, la préservation des écosystèmes et de la biodiversité des pays du Sud, devront promouvoir les formes de production telles que l'agriculture familiale. Enfin, 50 % des projets et programmes de l'AFD seront consacrés à l'égalité femmes-hommes. ...et débloque 60 millions d'euros au Sénégal Une convention de prêt de 60 millions d'euros, au taux de 2,04%, a été signée en début de semaine dernière entre l'AFD et le Sénégal pour le financement partiel du Programme économique et financier sénégalais 2013-2014. Selon Amadou Kane, ministre de l'économie et des finances«Ce prêt est consenti à un taux d'intérêt de 2,04%, pour une durée maximale de 25 ans assortie d'un différé. Il sera versé en trois tranches, respectivement de 30 millions €, 20 millions € et 10 millions € en 2014», . Le ministre sénégalais a par ailleurs rassuré sur l'impact de ce nouvel emprunt concessionnel, qui ne pèsera pas sur la soutenabilité et la viabilité de la dette sénégalaise, qui vient de réussir un important emprunt obligataire sur le marché financier régional de l'UEMOA. Export. Nouvelle grille de tarification du risque pays Afrique La SMAEX met en place une grille de tarification du risque pays attractive pour stimuler les exportations et accompagner les exportateurs sur l ́Afrique. «En vue de renforcer l ́accompagnement de la politique publique en matière d ́ouverture économique sur lecontinent africain et sur certains pays arabes, considérés comme des gisements d ́opportunité et de permettre aux entreprises exportatrices d ́être plus compétitives sur ces marchés, caractérisés par un grand risque, aussi bien commercial que politique, la SMAEX propose une baisse de sa tarification pour la couverture des risques politique, catastrophique et de non transfert», peut-on lire dans un communiqué de la structure, rendu public en milieu de semaine dernière. Cette baisse est de l ́ordre de 66% pour la couverture du risque pays sur acheteur privé et de 83 % sur acheteur public. Une séance d ́information publique sera organisée par l'organisme à ce sujet, au profit des exportateurs marocains. Banques. 2 projets de la BAD primés par le Trésor américain Deux projets de la Banque africaine de développement (BAD), développés respectivement en Ouganda et en Côte d'Ivoire, ont reçu les honneurs du Trésor américain. La BAD est ainsi la première banque multilatérale à se voir gratifiée, la même année, de deux distinctions. Ont ainsi été primés, respectivement, le «Projet de sortie de conflit / projet d'appui multisectoriel en Côte d'Ivoire», axé sur la réhabilitation des services sociaux et la diminution des actes de violence à caractère sexiste dans la Côte d'Ivoire post-conflit, ainsi que le «Programme d'amélioration de l'infrastructure agricole communautaire dans les régions rurales d'Ouganda». Le Prix d'excellence en matière d'impact sur le développement du Trésor américain consacre les projets hors pair répondant aux normes les plus élevées en matière de développement entrepris par des banques multilatérales de développement (BMD). Agriculture. l'Afrique de l'Est dope sa sécurité alimentaire L'ensemble des communautés économiques régionales et des organisations intergouvernementales en Afrique de l'Est a lancé une nouvelle initiative visant à renforcer la coopération dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, selon un communiqué de la Commission économique pour l'Afrique des Nations-Unies. Le programme vise à construire sur les liens entre les interventions connexes existant dans le cadre du Programme détaillé de développement de l'agriculture africaine (PDDAA). Il soutiendra également les communautés économiques régionales et les organisations intergouvernementales à renforcer leurs stratégies et projets respectifs en matière de sécurité alimentaire, en mettant l'accent sur la cohérence, la consistance et l'efficacité. Un autre objectif est de promouvoir des partenariats créatifs, de renforcer les échanges commerciaux et de diffuser l'information pour améliorer la prise de décision.