Perspectives positives pour l'une des économies les plus dynamiques de la région de la «Corne de l'Afrique». De 2013 à 2016, elle devrait afficher une croissance moyenne de 6%. Plusieurs défis socio-économiques sont à relever. Abritant l'une des plateformes maritimes les plus stratégiques au monde et du continent, l'économie djiboutienne surfe sur de bonnes perspectives macroéconomiques. Selon les dernières actualisations de la Banque mondiale, «ces perspectives à moyen terme restent favorables, encore qu'elles soient sujettes à des risques considérables». Les projections de l'institution internationale tablent ainsi, pour la période 2013-16, sur une croissance du PIB réel d'environ 6%, un taux d'inflation de 2,5% et un déficit courant de 13,5% du PIB. Les risques en question sont en effet relatifs à d'éventuels chocs induits par l'instabilité des cours internationaux du pétrole et des matières premières, à l'instabilité politique intérieure, ainsi qu'aux développements défavorables de la situation économique et politique dans les pays voisins. Il faut savoir en effet que le pays se trouve dans une zone géographique en proie à de fréquents troubles politico-militaires. Toutefois, l'économie djiboutienne conserve toute son attractivité en termes d''investissements et de commerce d'avec le monde, dont les principaux partenaires sont surtout asiatiques et du Golfe. Sur les deux dernières années, l'activité économique s'est accentuée, principalement impulsée par d'importants flux d'investissement direct étranger (IDE) et faisant de l'économie l'une des plus dynamiques de la région. La croissance du PIB est ainsi passée de 4,5% en 2011 à 4,8% en 2012, sous l'effet de l'activité portuaire, du commerce de transit avec l'Ethiopie, des activités de transbordement et du BTP. Réformes L'avenir du pays sera également lié aux nombreuses réformes qui l'attendent. Celles-ci sont d'abord liées aux finances publiques, afin d'accroître les recettes en élargissant l'assiette et en renforçant l'administration fiscale. «Il faut en outre poursuivre les efforts de maîtrise des dépenses non essentielles, afin d'assurer la viabilité des finances publiques. La Banque centrale a réalisé des progrès dans le renforcement de la supervision bancaire. Les travaux à venir doivent veiller à développer les circuits du marché financier et à renforcer la réglementation de résolution des crises», selon le diagnostic de la Banque mondiale. Pour l'organisme international, des réformes structurelles sont également nécessaires pour une croissance plus inclusive, créatrice d'emplois et réductrice de pauvreté, ainsi que pour la diversification de l'économie. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 42% de la population est en situation d'extrême pauvreté et 48% de la population active est sans emploi. Les défis demeurent entiers.