Le PIB du pays est attendu en croissance de 4,8% à fin 2013. Cette reprise sera impulsée par les secteurs secondaires et tertiaires. L'industrie extractive devrait croître de 8,4% en 2013, contre 0% en 2011. L'agriculture reste la seule constante économique pour le pays. Près d'une semaine après un scrutin présidentiel que tous les observateurs s'accordent à qualifier de «transparent», l'économie malienne semble enfin commencer à réunir les premières conditions d'une relance de sa dynamique de croissance. Selon les projections du FMI, la reprise devrait être réelle au Mali à partir de cette année. Le produit intérieur brut du pays est attendu en croissance de 4,8% à fin 2013, un niveau qu'il n'a pas dépassé depuis 2010. Cette reprise devrait être principalement impulsée par les croissances projetées des secteurs secondaire et tertiaire. L'activité industrielle devrait croître de 5,4% à fin 2013, se relevant de trois ans de récession et de baisse de productivité (2,2% en 2012, 8,1% en 2011 et -2,1% en 2010). Les industries extractives seront au devant de ce redressement. Selon le FMI, la croissance du secteur devrait être de 8,4% en 2013, contre 7,5% en 2012 et 0% en 2011. Le pays est le troisième plus important producteur d'or en Afrique. Le métal jaune pèse près de 80% des recettes d'exportation du secteur. L'énergie et les industries manufacturières contribueront également à la reprise du secteur secondaire, avec des croissances respectives de 5% à 4,8% projetées en 2013. Quant au secteur du BTP, il devrait redémarrer à un rythme de 2% d'ici la fin de l'année en cours, rompant ainsi avec une conjoncture sectorielle des plus maussades caractérisée par une croissance de -20% en 2012, en pleine crise politico-militaire. Le tertiaire, mal en point... Les activités du secteur tertiaire devraient retrouver leur niveau d'avant-crise dès cette année, avec des prévisions de croissance d'activités de 4,4% en 2013. Les services non marchands (5%), le commerce (4,3%), les services financiers (3,8%) et les transports et télécommunications (3,8%) devraient produire les principaux facteurs de cette amélioration. Tous ces secteurs étaient en croissance négative il y a tout juste une année. L'activité tertiaire a été l'une des plus affectées de l'économie du pays pendant la crise. Les investissements devraient toutefois repartir dès que la stabilité politique sera acquise et le nouveau gouvernement installé. L'économie malienne a également été profondément affectée par la suspension des aides publiques du développement provenant de ses partenaires au développement. Celles-ci devraient toutefois reprendre dès cette année. Par ailleurs, tout au long de ces trois années d'incertitudes et de ralentissement économique, seule l'agriculture a fait preuve d'une certaine constance dans ses performances. L'activité du secteur a crû de 8% en 2012 et devrait progresser de 5,3% en 2013. En 2012, l'agricole était le seul secteur en croissance de l'économie malienne. Les plus importantes performances sont relevées dans la filière du coton et «d'agriculture vivrière hors riz».