De faux dentistes avaient accès au circuit de distribution des produits anesthésiques./DR L'Ordre national des médecins dentistes (ONMD) vient de mettre en place une nouvelle procédure qui régit le circuit de distribution des produits anesthésiques à usage dentaire. Cette procédure vise à lutter contre le charlatanisme et l'exercice illégal de la médecine dentaire. Cette opération intervient dans l'objectif de réguler la distribution des produits anesthésiques, accessibles depuis des décennies aux non-professionnels, à travers un circuit direct entre laboratoires pharmaceutiques et faux dentistes, charlatans et intermédiaires, annonce l'ONMD dans un communiqué. Pour mieux réguler la distribution des produits anesthésiques, un accord vient d'être signé entre l'ONMD et l'Ordre des pharmaciens, chapeauté par le ministère de la Santé. Selon les termes de cet accord, la vente des produits anesthésiques ne pourra se faire qu'auprès des pharmacies d'officine, après acquisition, par le médecin dentiste, de bons de commande des produits anesthésiques à usage dentaire. Ces bons de commande seront délivrés uniquement par l'ONMD à travers ses conseils régionaux. Ainsi, les laboratoires pourront approvisionner uniquement les pharmaciens d'officine, précise la même source, ajoutant que l'utilisation des bons de commande entrera en vigueur le jeudi 23 juillet. L'ONMD souligne que cette démarche reste «la seule voie légale devant l'anarchie que connaît à ce jour le circuit de vente des produits anesthésiques, en attendant l'amendement de la loi 17-04 portant code du médicament et de la pharmacie». L'objectif de cette restructuration est d'établir un système de traçabilité de la chaîne de distribution des produits anesthésiques, poursuit le texte. Pour le vice-président de l'ONMD, Yasser Messari, il s'agit d'un «système qui impliquera tous les intervenants dans ce circuit légal de distribution des produits anesthésiques, en l'occurrence les établissements pharmaceutiques industriels, les grossistes et les pharmaciens d'officines, ainsi que les médecins dentistes inscrits au tableau de l'ordre». C'est par le biais de ce système que le ministère de la Santé pourra détecter tout circuit parallèle illégal, a-t-il relevé. Messari de préciser: «Nous sommes conscients qu'un grand pas a été franchi grâce à la persévérance et à l'insistance de toutes les forces vives de la profession auprès des différents acteurs du médicament».