Le Big data et l'internet des objets sont en train de révolutionner les TIC./DR Pour la Fédération marocaine des technologies de l'information, des télécommunications et de l'offshoring (Apebi), le Maroc doit investir durablement dans le numérique. Ce secteur permet d'améliorer les services publics, tout en réduisant les dépenses. L'Apebi a tenu sa soirée annuelle, jeudi à Rabat, sur le thème : «La recherche et l'innovation, vecteurs de développement de l'économie numérique», en présence de Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres. À cette occasion, Mohamed Chakib Rifi, président de l'Apebi, a insisté sur le fait que «le Maroc doit investir dans la révolution numérique pour au moins dans les 5 ans à venir, dans le cadre du plan Maroc Numeric 2020». Partenariats publics-privés dans la recherche scientifique Ces investissements doivent se faire dans la recherche scientifique avec des partenariats publics-privés, dans la création de nouveaux modules de formation et dans le soutien à l'insertion des lauréats, d'après Chakib Rifi. Le président de l'Apebi d'expliquer que «la révolution numérique est un immense gisement d'opportunités» et pour ce faire elle devrait être «une filière d'excellence au Maroc». Et pour cause : «Le numérique est un retour du business au cœur de nouveaux métiers», selon Mohamed Chakib Rifi, qui n'a pas manqué de souligner l'utilisation du numérique dans la santé, le tourisme, la conception de villes intelligentes... Moins de dépenses publiques Autre atout du numérique, d'après Chakib Rifi, «il ne nécessite pas un investissement coûteux et améliore les services publics avec moins de dépenses publiques». «Investir dans le numérique est une priorité pour un développement durable au Maroc qui regorge de jeunes startups avides de croissance et de laboratoires de recherche actifs», a conclu le président de l'Apebi. Sur la recherche scientifique, le ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Lahcen Daoudi, a affirmé que «l'entreprise doit accompagner l'université dans la recherche scientifique et l'université doit soutenir l'entreprise marocaine». À dessein, «le ministère de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres est ouvert à toutes les propositions et est prêt à financer toute entreprise pouvant consolider la recherche scientifique», dixit Daoudi. À l'instar des pays développés ayant compris d'emblée l'importance des TIC, en créant des comités stratégiques dédiés, comme aux Etats-Unis et en France, comme l'a rappelé Driss Aboutajdine, directeur du Centre national pour la recherche scientifique et technique, le Maroc compte organiser une rencontre, en septembre prochain. Elle sera dédiée au secteur des TIC et rassemblera «tous les responsables des filières informatiques, et nous inviterons des experts venant des Etats-Unis, pour débattre des grandes orientations de ce domaine», a dit Lahcen Daoudi. Appel à projet pour une voiture connectée En attendant, des projets concrets commencent à voir le jour au Maroc, comme la Smart City, lancé à Casablanca et le projet de voiture connectée, qui a fait l'objet d'un appel à projet, lancé jeudi à Rabat. «Il s'agit de développer des applications qui intéresseront les consommateurs marocains», a expliqué Mehdi Kettani, directeur de Maroc Numeric Cluster, qui a initié ce projet avec CFAO Motors Maroc. En somme, «la vocation de ce projet est de créer des produits pour le marché marocain d'abord et ensuite pour l'export». Pour Mehdi Kettani, le Maroc doit avoir les compétences dans le domaine des TIC pour ne pas rater le train de la révolution numérique, que prône l'Apebi.