Le haut commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami./DR Si le Haut-commissariat au Plan prévoit une croissance de 4,3% cette année, il est moins optimiste pour 2016. En effet, la croissance économique devrait se situer à 2,3% avec une baisse de la valeur ajoutée du tourisme dès cette année. L'économie marocaine devrait afficher une croissance de 4,3% en 2015 et à 2,6% en 2016. C'est ce qu'a annoncé, mardi à Casablanca, le haut commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami. L'accroissement de la valeur ajoutée des activités non agricoles passera de 2,5% en 2015 à 3,1% en 2016. Pour ce qui est de l'inflation appréhendée par le prix implicite du PIB, elle devrait connaître une tendance haussière, passant de 0,2% en 2014 à 1% en 2015 et à 1,3% en 2016, a précisé Ahmed Lahlimi Alami, lors d'une conférence de presse dédiée à la présentation des indicateurs macro-économiques en 2015 et la prévision de leur évolution en 2016. S'agissant de l'allègement du déficit courant des échanges extérieurs, il devrait passer de 5,7% du PIB en 2014 à 3,3% en 2015 et à 3% en 2016. Baisse des prix des matières premières Selon le HCP, l'économie nationale restera impactée en 2015 par une légère reprise des activités non agricoles sous l'effet d'un environnement peu favorable et d'une demande intérieure moins soutenue. Elle bénéficiera toutefois d'une bonne campagne agricole 2014/2015 et d'une baisse importante des prix des matières premières. Ainsi, la campagne agricole 2014/2015 dégagera une production céréalière d'environ 110 millions de quintaux, en augmentation de 62% par rapport à 2014. Concernant les activités non agricoles, elles vont enregistrer une croissance de 2,5% en 2015, contre 2% en 2014. Cette légère progression résulterait d'un accroissement de 1,9% des activités secondaires contre 1,7% en 2014 et une amélioration de 2,7% des activités tertiaires contre 2,2% en 2014. Baisse de la valeur ajoutée du tourisme Quant aux activités touristiques, qui ont contribué à la croissance économique durant les dernières années avec des taux de 5% en moyenne durant la période 2007-2014, elles connaîtraient une baisse de leur valeur ajoutée de l'ordre de 2,7%. Dans ces conditions, le produit intérieur brut enregistrait un accroissement de 4,3% en 2015 et ceci compte tenu d'une évolution de 8% des impôts et taxes sur produits nets de subventions.