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Situation macroéconomique en 2014 et perspectives pour 2015 : Un taux de croissance de 2,5% en 2014 : Le déficit public ne repasserait sous la barre des 5% qu'en 2015
M. Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au Plan, a présidé, mercredi 25 juin, une conférence de presse au cours de laquelle il a présenté l'estimation en 2014 des indicateurs macro-économiques dans notre pays et la prévision de leur évolution en 2015 dans le cadre de la traditionnelle présentation du budget économique exploratoire. D'emblée, l'on retiendra que pour l'exercice 2014, l'économie nationale serait marquée par un recul de la valeur ajoutée agricole et une légère reprise de celle des activités non agricoles, soutenue tant par la consolidation de la demande intérieure que par l'amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc. Pour le détail, l'activité agricole qui a dû subir des conditions climatiques peu favorables durant la campagne 2013/2014, est marquée par une baisse de 28% de la production céréalière estimée à 67 millions de quintaux et une progression relativement soutenue de la production des autres cultures, notamment l'arboriculture et les cultures maraichères. Dans ces conditions, précise le HCP, le secteur primaire, avec un léger recul des activités de la pêche, devrait enregistrer une baisse de sa valeur ajoutée de 2,3% en 2014 après une forte croissance de 18,7% en 2013. Et ce, au moment où les activités du secteur se condaire seraient marquées, de leur côté, par une reprise dans le secteur minier et le secteur du bâtiment et travaux publics et par une consolidation de la croissance des industries manufacturières, notamment celles de l'agroalimentaire, de l'automobile et de l'aéronautique. Leur valeur ajoutée, précise-t-on de même source, devrait s'accroitre de 2,3%, au lieu de la faible progression de 0,3% enregistrée en 2013. Au niveau du secteur tertiaire, les activités des services marchands devraient continuer leur amélioration, en liaison, notamment, avec la consolidation des performances des activités touristiques, l'accroissement des activités de télécommunications et le raffermissement des services rendus aux entreprises. Les services fournis par les administrations publiques devraient dégager, quant à eux, une valeur ajoutée en amélioration modérée. Ainsi, la valeur ajoutée des activités tertiaires devrait s'accroitre, globalement, de 3,6% au lieu de 2,7% enregistré en 2013. Le Produit Intérieur Brut non-agricole, compte tenu de l'évolution des impôts et taxes sur produits nets de subventions, devrait enregistrer un accroissement de 3,4% en 2014 au lieu de 2,2% en 2013. La croissance économique nationale devrait, ainsi, atteindre 2,5% en 2014 au lieu de 4,4% en 2013, créant un volume net d'emploi d'environ 52 mille postes, avec lequel le niveau de chômage national, ne devrait pas s'éloigner de 10% enregistré au premier trimestre. Au niveau des finances publiques, le HCP précise que les réductions des dépenses budgétaires de compensation et d'investissement, associées aux efforts de rationalisation des dépenses courantes de fonctionnement et de renforcement de la collecte des recettes fiscales, devraient se traduire par une légère baisse du déficit budgétaire qui passerait à 5,2% du PIB en 2014. Ainsi, le déficit public qui avait culminé à 7% en 2012, ne devrait repasser sous la barre des 5% du PIB (4,7%) qu'en 2015. Pour combler le déficit, le taux d'endettement global du trésor, devrait passer à 66,4% du PIB en 2014 au lieu de 63,5% en 2013. Dans le contexte des déficits budgétaire et extérieur, avec l'effet qu'ils exercent sur les réserves nationales en devises, que le HCP estime à 4 mois et 18 jours d'importations à fin 2014, la sous-liquidité continuerait à marquer le marché monétaire au détriment du financement de besoins des entreprises et des ménages. Et les créances sur l'économie devraient croitre de 4,3% en 2014 au lieu de 3,1% en 2013. Pour ce qui est des perspectives de l'économie nationale en 2015, le HCP, tenant compte d'un certain nombre d'hypothèses dont des perspectives d'évolution de l'économie internationale à travers la hausse de la demande mondiale adressée au Maroc, la poursuite de la baisse des prix à l'importation en raison du recul des cours internationaux des matières premières, la reconduction de la politique budgétaire en vigueur en 2014 et une campagne agricole moyenne 2014/2015, table en 2015 sur un taux de croissance de l'ordre de 3,7% .