Le ministre de la Justice et des libertés, Mustapha Ramid./DR Un numéro vert pour dénoncer la corruption, une application pour smartphones pour faciliter l'accès aux services de la justice... le département dirigé par Mustapha Ramid s'est (lancé dans) la réforme du secteur. Le ministère de la Justice a lancé, jeudi à Rabat, un numéro vert pour dénoncer la corruption, ainsi que les services électroniques judiciaires via smartphones et le nouveau site web du département, dans le cadre de la mise en œuvre de la charte de réforme de la justice. Ce projet vise la mise en place d'une ligne permettant aux citoyens de disposer d'un mécanisme rapide et efficace pour dénoncer la corruption et encourager les citoyens à témoigner des actes de corruption à travers la simplification des procédures, pour protéger les dénonciateurs et leurs familles. Le numéro vert dédié aux dénonciateurs des actes de corruption est le 08.00.00.47.47. Une fois contacté ce numéro, la communication téléphonique est aussitôt transférée aux magistrats chargés de ce genre de dossiers. Ces derniers procèdent à l'enregistrement de toutes les informations relatives à l'acte de corruption (lieu, heure, le montant de la corruption....) avant de contacter le représentant du parquet compétent pour prendre les mesures judiciaires qui s'imposent. Pour mieux sensibiliser les citoyens à l'importance de cette opération destinée à combattre la corruption, un spot publicitaire sera diffusé sur les ondes radio et sur les chaînes de télévision nationales. Aussi, des flyers seront distribués dans les tribunaux pour expliquer les objectifs de cette opération. Le ministre de la Justice, Mustapha Ramid, a souligné que son département doit, conformément à la loi, protéger le dénonciateur des actes de corruption selon des critères bien définis. Et de préciser que le dénonciateur qui sera protégé est celui qui informe les autorités publiques et non une autre partie. Le ministre a relevé que ce numéro vert constitue l'outil efficace de lutte contre la corruption. Application sur smartphones Concernant l'application sur smartphones, relative aux services judiciaires électroniques, le ministre a fait savoir qu'elle vise à faciliter l'accès des citoyens aux différentes données. Selon Ramid, les services fournis par cette application permettent d'assurer le suivi des dossiers, d'être informé sur la situation des demandes relatives au casier judiciaire, registres de commerce, annonces judiciaires et à la carte judiciaire. De même, le ministre a indiqué que le département de la Justice a entamé des discussions avec la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) et la Gendarmerie royale pour l'échange électronique de procès-verbaux entre la police judiciaire et le parquet général. Et de poursuivre que le ministère œuvre également à la mise en place d'un programme d'échange électronique entre les avocats et les tribunaux, en ce sens que les robes noires pourront désormais déposer leurs requêtes par voie électronique auprès des tribunaux. Ce programme concerne aussi les notaires, les adouls et les greffiers de justice. S'agissant de la nouvelle version du site web, une fiche technique distribuée à cette occasion précise que ce nouveau portail permet notamment de faciliter l'accès aux nouveautés du département, telles que les archives et les rubriques, de réunir les textes, études et différentes publications du ministère ainsi que d'autres nouveaux services (ventes, enchères...).