Plus de six mois après le démarrage du programme subventionné de renouvellement du parc national des Grands taxis, le constat est là : la sauce ne prend pas ! Il suffit de passer devant l'un des parkings réservé à ces véhicules pour le constater de visu. Au mieux, on s'aperçoit que deux Grands taxis sur dix sont neufs, le reste étant toujours ces veilles épaves roulantes qui ne répondent à aucune règle de sécurité ou d'hygiène. Que dire ou en conclure ? D'abord que le taxieur marocain a la peau dure ! Il aime l'informel, ne craint pas l'illégalité et se plaît dans la vétusté. Il voudrait la prime à la casse et la broutille que lui rapporterait la revente de sa veille 240. En gros, il veut le beurre, l'argent du beurre et même un peu plus que le sourire de la laitière. Mais encore ? Il n'est pas assez futé ou du moins ne sait pas compter, car, en n'optant pas pour une nouvelle monture, il perd un argent fou à la pompe. Il passe aussi devant une opportunité qu'il n'aura pas à vie et cela, il le sait pourtant. Par ailleurs, si ce programme incitatif n'a pas tant séduit, c'est aussi parce que les pouvoirs publics n'ont pas assez communiqué dessus auprès des concernés. De part le monde, le lobby des taxieurs est fort et impliable. Il n'y a qu'à voir leur réaction en France face à la société Uber, révolte qui fait l'actualité ces jours-ci... Les taxieurs marocains sont tout aussi intraitables, mais ce n'est cependant pas une raison pour les laisser végéter et errer sur nos routes. Il est peut être temps de reprendre ce dossier en main et mener à bien ce programme qui urge autant qu'une réforme. En attendant, c'est le modeste citoyen qui y perd de son confort et surtout, risque pour sa vie.