Entre janvier et avril, les arrivées touristiques se sont repliées de 1,5% relativement à la même période de l'année précédente. Les indicateurs ont été tirés vers le bas par l'effondrement des marchés français et italien, alors qu'une progression des arrivées des touristes allemands a permis de limiter la casse. Les professionnels du tourisme s'y attendaient et l'ont bien ressenti pendant le début de 2015: les arrivées de touristes étrangers sont en baisse. En effet, après avoir terminé l'année 2014 sur une note relativement positive, atteignant 10,3 millions d'arrivées, soit une progression de 2,5 %, générant ainsi 59,3 milliards de DH avec une hausse de 2,9%, les quatre premiers mois de 2015 ont été marqués par un trend négatif, avec une baisse de -1,5% relativement à la même période 2014. Un chiffre officiel livré avant-hier par Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, lors de la présentation des résultats des enquêtes sur la satisfaction des touristes du Grand Casablanca. Le ministre a saisi l'occasion pour rappeler les évènements qui ont impacté l'activité touristique, notamment, à partir des marchés émetteurs européens avec des répercussions sur le volume des arrivées touristiques. «Cette baisse enregistrée ne doit pas prétexter l'alarmisme et le fatalisme, mais impulser plus de mobilisation, de concertation et d'efforts pour mener toutes les actions qui s'imposent en matière de communication et de promotion dans nos marchés cibles afin de consolider et asseoir le positionnement de notre industrie touristique», rassure Haddad. Limiter la casse Comme attendu, le marché français a été le plus fortement impacté par la baisse d'arrivées à la suite des évènements de Paris et Tunis. Les arrivées enregistrées, entre janvier et avril 2015, ont ainsi globalement connu une légère baisse de -1,5%, principalement sur les marchés traditionnels tels que la France et l'Italie qui sont les plus affectés avec, respectivement, des baisses de -8% et de -7%. En revanche, une forte augmentation du marché allemand, avec une progression de 18%, du Royaume-Uni (+6%) et de l'Espagne (+2%), a permis de limiter la contreperformance à -1,5%. «Ça nous conforte dans notre volonté d'accélérer la diversification de nos marchés et de nos outils de promotion», s'est réjoui le ministre.