Le groupe d'Anas Sefroui vient de lancer la construction de sa nouvelle cimenterie au Gabon, d'un coût de 30 millions d'euros. Une nouvelle étape dans le développement de l'enseigne en région subsaharienne, après les marchés ivoirien, guinéen, burkinabé, camerounais et congolais. Ciments de l'Afrique (CIMAF) est en train de tisser sa toile africaine à vitesse «V». Créé en 2011, le groupe est aujourd'hui présent dans cinq marchés subsahariens, avec une moyenne de deux implantations par année : un rythme record. Le dernier pays a avoir accueilli les investissements du groupe est le Gabon. En juin dernier, le groupe lançait dans ce pays son cinquième projet industriel, conçu quasiment sur le même modèle que les précédents. Il s'agit en effet d'une nouvelle cimenterie, d'un coût global de réalisation estimé à 30 millions d'euros. L'entrée en production de Ciments de l'Afrique Gabon SA, d'une capacité annuelle de 500.000 tonnes de ciment extensible à 1.000.000 de tonnes, devrait générer 200 emplois locaux directs. La construction du site industriel devrait s'étaler sur une période de 20 mois et permettre la création d'environ un millier d'emplois. Les activités de Cimaf Gabon devraient par ailleurs composer un volet immobilier social. Plusieurs projets de logements sociaux sont en effet prévus dans ce même pays. Diversification L'étape gabonaise n'est en fait que la continuité d'une stratégie très agressive de développement à l'international, engagée par Anas Sefroui sur le segment de la production de ciment et de la promotion immobilière. Le groupe a en effet déjà réussi ses entrées dans les marchés ivoirien, guinéen, burkinabé et camerounais. Dans ce dernier pays, en particulier, le cours des évènements semble s'être précipité depuis le lancement en mai 2012 d'un projet d'une unité industrielle de broyage et d'ensachage. CIMAF Cameroun prévoit de démarrer dès février 2014 la commercialisation de ses premiers sacs de ciment, à travers les circuits de distribution locaux. L'usine, située dans la zone industrielle de Bonabéri, dans la région de Douala, a démarré le mois dernier ses opérations d'ensachage. Cimaf a également le Congo-Brazzaville dans ses marchés cibles. Il y a près d'un an dèjà, les responsables du groupe signaient à Brazzaville un important accord de partenariat avec l'Etat congolais. Cette convention porte sur la construction d'un centre industriel de broyage et d'ensachage d'une capacité de 500.000 tonnes au port de Pointe Noire, ainsi que des projets de logements sociaux dans la capitale congolaise.