Une réduction d'au moins 13% de ses émissions prévues de gaz à effet de serre d'ici 2030. C'est l'engagement pris par le Maroc lors d'un colloque à Skhirat, ce mardi 2 juin. Une décision qui intervient dans le cadre des contributions visant à préparer la conférence de l'ONU sur le climat (COP-21), en décembre à Paris. Cet engagement, le deuxième seulement d'un pays africain après le Gabon, intervient alors que des négociations préparatoires à la COP-21 sont en cours à Bonn, en Allemagne. L'annonce a été faite par la ministre déléguée à l'Environnement, Hakima El Haite, en présence du Premier ministre, Abdelilah Benkirane, et de l'envoyé spécial du président français pour la protection de la planète, Nicolas Hulot. «Le Maroc, qui accueillera en 2016 la COP-22, s'engage à réduire de 13% ses émissions (prévues) d'ici 2030», a déclaré Hakima El Haite. L'effort financier, de 10 milliards de dollars, sera pris en charge par le royaume, a-t-elle précisé. La ministre a également ajouté que Rabat était prêt à une réduction additionnelle de 19%, d'un coût évalué à 35 milliards de dollars, à la faveur d'un appui international, ce qui aboutirait à un effort de réduction de 32% au total à l'horizon 2030. Ce soutien viendrait notamment du Fonds vert pour le climat, qui dispose actuellement de 10 milliards de dollars mais espère en engranger dix fois plus à moyen terme. Par ailleurs, concernant le sommet de Paris prévue pour décembre, les organisateurs espèrent aboutir à un premier accord engageant tous les pays dans la lutte contre les dérèglements climatiques à partir de 2020. 37 pays ont annoncé jusque-là leur engagement, mais des responsables européens ont exhorté, depuis Bonn, la communauté internationale à accélérer la cadence.