Près de 101.000 véhicules ont été produits l'an dernier dans l'usine tangéroise de Renault. Si le Dokker arrive en tête des modèles produits, la nouvelle Sandero devrait accentuer sa montée en cadence durant cette année.. L'usine Renault-Nissan de Tanger fait ses comptes. Le communiqué de presse émanant du groupe Renault fait état d'un bilan plutôt positif, avec comme principal fait marquant : le cap des 100.000 véhicules produits en 2013. Plus précisément, l'usine a assemblé 100.940 véhicules l'an dernier, ce qui correspond au double de ce qui avait été produit en 2012, soit exactement 50.334 unités. Au-delà de tous les facteurs et notamment celui des ressources humaines, deux choses expliquent cette montée en puissance : d'une part la mise en service de la deuxième ligne de montage de l'usine (début octobre 2013), puis d'autre part, l'entrée en production du nouveau modèle Sandero. Dans le détail, on apprend que sur le volume global produit sorti des chaînes tangéroises, figurent 34.186 Lodgy, 56.754 Dokker et environ 10.000 Sandero. La capacité de production journalière, elle, a plus que doublé entre 2012 et 2013, passant de 200 à 485 véhicules/jour. Cette accélération des cadences de production a nécessité un investissement de 400 millions d'euros, consenti moitié-moitié par les deux principaux actionnaires de la société Renault Tanger Méditerranée (RTM) : Renault SAS (52,4%) et la Caisse de dépôt et de gestion (47,6%). C'est là un engagement réussi pour les responsables du site quant à la montée progressive des cadences de production. Idem pour ce qui est des promesses tenues en matière d'exportation. Sur les 100.000 véhicules produits en 2013, l'usine en a ainsi exporté 93.000 vers l'Europe, l'Afrique et l'Asie. Parmi les principaux «clients» automobile des Dacia «made in Morocco», citons en premier lieu, la France avec près de 20.000 véhicules débarqués en 2013, suivie de la Turquie et de l'Allemagne. Viennent ensuite l'Espagne et surtout l'Egypte qui est devenu en 2012 le premier pays africain importateur de biens de l'industrie automobile du Maroc. En attendant d'exporter, dès avril prochain, vers l'Amérique du Sud (et notamment le Panama), l'usine profite déjà d'une chaîne logistique bien rodée, avec des débouchés commerciaux, eux aussi en hausse. En 2013, 535 trains ont quitté l'usine et 199 navires ont pris le large vers plus de 60 pays, alors qu'en 2012, seuls 23 marchés étrangers écoulaient la production de l'usine. Malgré tout cela, quelques questions méritent d'être posées. L'usine parviendra-t-elle à atteindre ses objectifs de production selon le calendrier fixé initialement, avec notamment 340.000 unités en 2014 et 400.000 à terme ? Puis surtout, à quelle échéance le taux d'intégration franchira-t-il (enfin) le seuil des 50% ? En attendant, Renault et le Maroc peuvent se remercier mutuellement. Le groupe au Losange a profité d'un tapis rouge d'avantages (financiers et fiscaux) accordés par le royaume, tandis que ce dernier est devenu le premier pays exportateur de l'industrie automobile dans la zone du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena). L'équipementier Faurecia est dans le vert L'équipementier français annonce avoir atteint ses objectifs de 2013. Son chiffre d'affaires et sa marge opérationnelle sont notamment en hausse. Faurecia a présenté la semaine dernière ses résultats financiers relatifs au dernier exercice (2013). Il en ressort une nette progression au second semestre, ayant permis d'atteindre les objectifs fixés pour 2013. À commencer par un chiffre d'affaires total en hausse de 5% à 18,03 milliards d'euros, ainsi qu'une marge opérationnelle à 538 millions d'euros, soit 3% du chiffre d'affaires total. En revanche, le résultat net, lui, est en chute de 38% à 87,6 millions d'euros et ceci du fait d'une vaste restructuration engagée en Europe et dont le coût a été estimé à plus de 91 millions d'euros. Cela n'a pas empêché Faurecia de générer un cash flow net de 144 millions, alors que ce même flux de trésorerie était négatif en 2012, à hauteur de -559 millions d'euros. Son bon bilan, la firme française contrôlée par le groupe PSA (57%), le doit à une hausse de son chiffre d'affaires en Asie, qui a atteint 2,5 milliard d'euros (+24,3%), soit 13% du CA total, mais c'est surtout en Europe où l'équipementier réalise toujours le gros de son chiffre d'affaires (54%), qui a été stabilisé à 9,7 milliards d'euros sur l'année. Pour rappel, Faurecia est le leader mondial dans ses quatre activités : sièges d'automobiles, systèmes d'intérieur, extérieurs d'automobile et technologies de contrôles des émissions. Enfin, rappelons aussi que cet équipementier figure parmi les équipementiers de rang 1 présents au Maroc. À travers sa filiale Faurecia équipements automobiles Maroc (FEAM), le groupe compte deux usines, dont une à Kenitra (photo) inaugurée en 2008. Cette dernière emploie quelques 650 personnes et fournit les sites de production de Renault-Nissan et de Volkswagen en Europe. Elle dispose d'une capacité de production annuelle de 2.5 millions de coiffes de sièges automobiles.