Le projet «DiaMed» vise à propulser l'entrepreneuriat dans les pays du Maghreb./DR Les résultats de l'étude : «Diaporas et entrepreneuriat au Maghreb» ont été révélés ce mardi à Casablanca, lors du Forum d'affaires de la diaspora. Formalités de création d'entreprises, banques, administrations et institutions publiques, etc. Les insatisfactions ne manquent pas. Dans le cadre du projet financé par l'Union européenne «DiaMed» afin de contribuer au développement local et renforcer le tissu entrepreneurial des pays du Maghreb, une enquête a été réalisée auprès des porteurs de projets. Ils sont d'origine marocaine, algérienne et tunisienne et vivent en Europe. 30% de ces Maghrébins résidant en Europe sont des chefs d'entreprises. Dans le but d'investir dans leur pays d'origine, ils ont tous entrepris des démarches nécessaires au démarrage de leur affaire. Dans l'enquête pilotée par l'Agence de l'entrepreneuriat en Méditerranée (ACIM), ces porteurs de projets ont manifesté nombre d'insatisfactions. Les freins à l'investissement «40% des entrepreneurs sont insatisfaits des formalités de création administrative d'entreprise», dans leur pays d'origine. «45% sont insatisfaits des prestations des banques et 56% ne sont pas satisfaits des administrations et institutions publiques», selon l'enquête de l'ACIM. Les diasporas maghrébines ont ainsi décelé des «freins à l'investissement». Ces embûches ont pour nom : la corruption, selon 40% des porteurs de projets, l'insuffisance de l'accompagnement (20%), les procédures administratives (14%), les difficultés de financement (7%), entre autres. Les entrepreneurs souffrent aussi d'un manque d'informations, d'après l'enquête «DiaMed». Et pour cause, 66% d'entre eux ne connaissent pas les mesures spécifiques à l'investissement dans leur pays d'origine. 75% ne sont pas au courant des plans sectoriels existants. Agriculture, industrie, tourisme... Pour surmonter les problèmes rencontrés par les diasporas maghrébines, l'enquête «DiaMed» recommande «de multiplier les canaux de communication, de favoriser le networking, de pérenniser les dispositifs d'accompagnement et d'associer les structures et organismes dans les pays de résidence». Par ailleurs, l'étude révèle que le volume financier des projets des diasporas du Maghreb vont de 10.000 euros à plus de 500.000 euros. L'agriculture, l'ingénierie, les TIC, l'industrie et le tourisme sont les différents centres d'intérêts de ces porteurs de projets.