La nouvelle pondération de la Bourse de Casablanca dans l'indice MSCI Frontier Markets donnera plus de visibilité aux investisseurs, notamment étrangers. C'est ce qu'affirment les acteurs du marché. Selon eux, le poids du Maroc sera un référentiel plus adéquat aux investisseurs et gestionnaires de portefeuilles souhaitant s'exposer, en termes géographiques, à l'Afrique et/ou à la région MENA. Le nouveau positionnement de la Bourse de Casablanca en tant que Frontier Markets peut déboucher sur de nouvelles opportunités pour attirer de nouveaux investisseurs. C'est en gros, ce que les acteurs de la place s'accordent à dire. Ce raisonnement tient sa principale explication du fait que le poids du Maroc, évalué à 6%, génèrerait un placement immédiat d'environ 200 millions de dollars. Selon le management de la place, le poids du Maroc dans l'indice Frontier Markets induira des volumes supplémentaires de transactions. Selon la BVC, ces nouveaux flux d'investissements, combinés aux différentes mesures de relance initiées par la place casablancaise, ainsi que les chantiers de réformes en cours, sont de nature à permettre à la Bourse de renouer rapidement avec des niveaux d'activité significatifs. Cette nouvelle pondération de la Bourse de Casablanca dans l'indice MSCI Frontier Markets donnera plus de visibilité aux investisseurs, notamment étrangers, car son poids sera plus élevé que dans l'indice MSCI Emerging Markets et constituera un référentiel plus adéquat aux investisseurs et gestionnaires de portefeuilles souhaitant s'exposer, en termes géographiques, à l'Afrique et/ou à la région MENA. Parallèlement, les professionnels du marché s'accordent à dire que les critères quantitatifs principalement au niveau de la liquidité du marché ne peuvent s'améliorer sur le court terme. C'est une réforme véritablement structurelle qu'il faut pour améliorer durablement et d'une manière significative la place casablancaise, défavorablement impactée par le manque de papiers. Le MSCI compte désormais 8 valeurs marocaines. Il comptait seulement 3 valeurs avant la reclassification du marché marocain vers le MSCI FM. Le MSCI a mis en place une liste de constituants pour le MSCI Maroc. Celle-ci a été établie conformément à la méthodologie de classement appliquée aux Frontier Markets aussi bien sur les trois anciennes valeurs classiques de cet indice que sur de nouvelles composantes jugées éligibles après passage au MSCI FM, le compte total des composantes représentant le Maroc ressort ainsi à huit valeurs. Il s'agit de Maroc Telecom, Attijariwafa Bank, Douja Promotion Groupe Addoha, BMCE Bank, la Banque Centrale Populaire (BCP), Lafarge Ciments, Managem et Wafa Assurance. «Il est à rappeler que le MSCI a supprimé la pondération à 50% de Maroc Telecom qui est désormais prise en compte à hauteur de 100% de son flottant, du fait qu'il ne prend pas en compte le facteur liquidité dans la sélection des valeurs», soutient la BVC. Désormais, le Maroc pèse pour 4,81% dans cet indice. Concrètement, l'arrivée à échéance du reclassement du Maroc dans l'indice Morgan Stanley (26 novembre 2013) a dopé les volumes de transactions au titre du mois de novembre 2013. Le chiffre d'affaires du marché central s'est ainsi hissé de 72,4% pour se situer à 4,06 MMDH, dont 56% ont été échangés pendant deux séances (26 et 27 novembre). Le gros des échanges a porté essentiellement sur les trois valeurs sortantes du MSCI Emergent Market, à savoir AWB, IAM et Addoha qui ont polarisé 76,1% du flux transactionnel global avec des flux respectifs de 1,09 MMDH, 1,06 MMDH et 918,5 MDH.Depuis la hausse des volumes de transactions enregistrés en novembre dernier suite au reclassement du Maroc en Frontier Market et après celle affichée au titre du mois de décembre (15,18 MMDH) grâce aux opérations d'aller-retour, les choses sont revenues à leur tendance habituelle. Au titre du mois de janvier dernier, le volume de la place casablancaise a attesté de l'attentisme et de l'hésitation des intervenants du marché financier. Ainsi, le chiffre d'affaires global s'élève à 2,97 MMDH contre 15,18 MMDH un mois auparavant. Ce retrait s'explique par la non-récurrence des opérations aller-retour réalisées en mois de décembre 2013 et des opérations enregistrées sur JLEC (marché de blocs) suite à son introduction en bourse.