L'indice phare de la place casablancaise est parvenu à atténuer, au titre 2013, sa baisse enclenchée depuis 2011. Les analystes de BMCE Capital expliquent cette tendance par le reclassement du Maroc du MSCI Emerging Markets vers le Frontier Markets ainsi que l'IPO de Jlec. Avec une contre-performances annuelle de -2,62% à 9.114,14 points, le Masi est parvenu à atténuer, au titre 2013, sa baisse enclenchée depuis 2011. Les analystes de BMCE Capital expliquent cette tendance par le reclassement du Maroc du MSCI Emerging Markets vers le Frontier Markets ainsi que l'IPO de Jlec. Pour sa part, la capitalisation boursière s'est établie à 451,1 MMDH, soit une progression de 1,3% par rapport à 2012 «grâce à l'IPO de Jlec, réalisée en fin d'année et portant sur une capitalisation boursière d'introduction de 10,6 MMDH. Retraitée de l'introduction de JLEC, la capitalisation boursière ressort à 440,4 MMDH, en baisse de 1,1% comparativement au à fin 2012», arguent les analystes de BMCE Capital. Que le Masi arrive à se rattraper in extremis n'a pas amélioré pour autant le positionnement de la place de Casablanca parmi les Bourses internationales. «La contre-performance en 2013 la positionne en avant dernière position des Bourses internationales (-2,6%), juste avant le marché tunisien, lequel enregistre une contre-performance de -4,3% à 4.381,32 points», commente BMCE Capital. Côté flux transactionnels, ils ont été boostés par les opérations stratégiques. La volumétrie annuelle ressort dans ce sens à 48,6 MMDH, en amélioration de 15,1% par rapport à 2012 et en régression de 5,3% comparativement à 2011, transigée à hauteur de 54,5% sur le marché principal. Pour sa part, le volume moyen quotidien s'établit à 108 MDH en 2013, contre 118,4 MDH en 2012 et 139,6 MDH en 2011. Par valeur, ATW arrive en tête de classement des valeurs les plus échangées sur le marché central, avec 24,1% du volume drainé sur l'année, suivie d'IAM (13,1%), Addoha (9,9%), BMCE bank (6,1%), BCP (6,0%) et Lafarge Ciments (6,0%). «Le marché de blocs brasse quant à lui un négoce de 22,1 MMDH, soit 45,5% du volume annuel global. Ce compartiment est polarisé notamment par les échanges portant sur JLEC, avec 41,9% du montant global transité sur le marché de gré à gré en décembre 2013, concernant le transfert des titres JLEC détenus par les entités offshore en faveur de TAQA (soit 85% du capital), conformément à ce qui a été annoncé dans la notice d'information à l'occasion de son introduction en Bourse», commente BKB. Centrale Laitière a représenté pour sa part 27,4% du montant drainé sur le marché de bloc, relatif à l'entrée du groupe français Gervais-Danone dans son tour de table le 22 février 2012. Par ailleurs, 12,5% du montant global qui a transité sur le marché de gré à gré revient à BMCE Bank et correspond à des opérations d'allers et retours. Cosumar s'est accaparée 11,1% du marché de blocs suite à l'opération de cession des participations de la SNI à hauteur de 27,5% au profit du Groupe asiatique Wilmar International, le 17 avril 2013. Les loisirs et hôtels en tête de peloton À l'issue de 2013, 10 secteurs enregistrent une évolution annuelle positive, contre 2 une année auparavant. En tête du peloton, l'indice «Loisirs et hôtels» progresse de 69,63%, à 854,85 points, profitant de la bonne tenue de Risma, suivi de l'indicateur «Services aux collectivités», qui gagne 28,86%, à 1.375 points, capitalisant sur les performances de LYDEC. La troisième position est occupée par le baromètre «Distributeurs», qui s'améliore de 12,40% à 18 633,48 points, résultant du bon comportement de Stokvis Nord Aafrique (+42,8%), d'Auto Hall (+34,5%) et de Fertima (+32,6%). En revanche, l'indice «Sylviculture & Papiers» se déleste de -34,8% à 26,73 points, affecté par les mauvais résultats tant annuels que semestriels de MED PAPER, tandis que l'indice «Equipements électroniques & électriques» se contracte de -27,10%, à 4 112,86 points, impacté par les pertes enregistrées par Nexans. Le secteur «Mines» arrive, en 3e position des plus fortes baisses, se contractant de -13,14% à 23.647,18 points, suite à la mauvaise tenue de Rebab Company (-33%) et de Managem (-23,0%). «Par valeur, RISMA arrive en première position et progresse de 69,64% à 200 DH, suivie par Dari Couspate, qui s'apprécie de 59,43% à 752,5 DH et Stokvis Nord Aafrique, qui se place en 3e position, en s'octroyant 42,79% à 39,98 DH profitant toutes les trois principalement de la publication de résultats semestriels en nette hausse», soulève BKB. A contrario, Zellidja s'effiloche de 46,6% à 310,25 DH «impactée par la publication de résultats semestriels en baisse -influencés par la décision de sa filiale Fenie Brossette de ne pas distribuer de dividendes au titre de l'exercice-conjuguée aux résultats déficitaires de sa filiale Société des fonderies de plomb de Zellidja). Pour sa part, Diac Salaf s'effrite de -41,06% à 26,25 DH en raison du retrait de son agrément par BAM. Idem pour Stroc Indurties, qui se contracte de -36,44%, à 75 DH. Selon les analystes, les investisseurs restent vraisemblablement sceptiques quant à sa capacité de redressement en 2013.