Durant la visite royale, 17 accords de partenariat ont été signés portant sur divers secteurs. Banque, industrie, télécoms, formation professionnelle et institutionnels...tout y passe. L'offre marocaine se relance sur ce marché en plein redémarrage économique. L'étape malienne, la première de la tourné royale en cours en région subsaharienne a tenu toutes ses promesses. Un lot exceptionnel de 17 nouveaux accords de coopération portant sur des secteurs divers allant de l'économie au religieux en passant par la formation ont été signés, de quoi donner un nouvel élan aux relations entre les deux pays. Dans le détail, le volet économique et des investissements remporte, évidemment, la palme des enjeux. Si le projet de cimenterie annoncé par le groupe Addoha est sans doute l'un des acquis majeurs de cette étape - 30 millions d'euros pour une capacité de 500.000 tonnes/an - il en est de même pour d'autres secteurs tout aussi porteurs de potentiels de business. C'est le cas par exemple du protocole sectoriel de coopération signé dans les domaines minier, pétrolier et gazier, une façon pour le royaume de faire profiter le Mali, un pays au sous-sol parmi les plus riches du continent d'une expertise acquise dans chacune de ces filières. Le secteur bancaire n'est pas en reste. Le groupe Banque centrale populaire (BCP) a saisi l'opportunité pour finaliser une convention de partenariat avec le ministère malien de l'Economie, des finances et du budget du Mali, là où la Banque internationale du Mali, filiale du groupe Attjariwafa bank, scellait un important partenariat avec l'Union nationale des sociétés coopératives de producteurs de coton du Mali- (UN-SCPC). Dans le secteur des télécoms, il s'agit de l'accord relatif au «changement du contrôle indirect de la Sotelma», filiale de Maroc Telecom, suite au rachat de ce dernier par le groupe émirati Etissalat, qui a été signé avec le ministère de la Communication et des nouvelles technologies de l'information. Un mémorandum d'entente et de coopération en matière de zones industrielles a également été signé entre la Société MEDZ et le ministère malien de l'Industrie, ainsi que deux autres conventions en matière de formation professionnelle et de gestion de l'eau. Risque pays La normalisation politique contribue à la reprise de l'activité économique : En 2013, le pays est sorti de la récession liée à la crise politique. Le soutien financier international convenu à la conférence des bailleurs à Bruxelles en mai 2013 devrait soutenir la croissance en 2014. La reprise de l'aide va relancer les dépenses publiques et stimuler les secteurs affectés par la crise (construction, services, commerce). En outre, la campagne agricole 2013-14 s'annonce favorable, ce qui devrait se traduire par une progression de la production de coton. Le secteur aurifère continuera à tirer l'activité grâce aux investissements dans les mines de Loulo-Gounkoto (Randgold Resources), de Syama (Resolute Mining) et à la prolongation des concessions (AngloGold Ashanti sur la mine de Sadiola). En 2013, la hausse de la production vivrière et le rétablissement des circuits d'approvisionnement ont fortement réduit l'inflation. Dans ces conditions, mais aussi sur la base de la baisse des prix céréaliers, la Banque centrale a assoupli ses conditions de financement en septembre 2013. L'inflation devrait rester assez faible en 2014, l'économie continuant de bénéficier de la dissipation de l'impact inflationniste de la crise.