Le pays semble confirmer son retour sur la scène économique continentale avec 7,4% de croissance attendue cette année. La récession est désormais un vestige du passé. La mobilisation des bailleurs de fonds et la relance de l'aide au développement sont les principaux facteurs de redémarrage. Le coup de pouce financier de la communauté internationale aurait-il commencé à porter ses fruits? Ce pays d'Afrique de l'Ouest relègue la récession aux oubliettes et s'attend pour 2014 à une croissance de plus de 7%, selon les projections de Coface. La reprise de l'aide au développement devrait également permettre de relancer les dépenses publiques et stimuler les secteurs affectés par la crise (construction, services, commerce). De plus, le secteur agricole affiche de bonnes performances de productivité, au terme de la campagne agricole 2013-14, notamment pour la filière du coton. Dans le secteur minier, l'exploitation de l'or, une des principales richesses du sous-sol malien, devrait continuer à attirer les investissements. C'est le cas des mines de Loulo-Gounkoto (RandGold Resources), de Syama (Resolute Mining) et grâce à la prolongation des concessions d'AngloGold Ashanti sur la mine de Sadiola. En 2013, la hausse de la production vivrière et le rétablissement des circuits d'approvisionnement ont fortement réduit inflation. Dans ces conditions, mais aussi sur la base de la baisse des prix céréaliers, la Banque centrale a assoupli les conditions de financement en septembre 2013. L'inflation devrait rester assez faible en 2014, l'économie continuant de bénéficier de la dissipation de l'impact inflationniste de la crise. Indicateurs macro Les indicateurs macroéconomiques du pays sont très mitigés. Le déficit budgétaire s'est accentué en 2013, sous l'effet des dépenses sociales de reconstruction. De plus, la faiblesse des administrations fiscale et douanière a contrarié la collecte fiscale. Le déficit devrait se maintenir pour l'année en cours. Le financement des besoins sécuritaires et des initiatives de réconciliation alourdissent la liste des dépenses courantes et d'investissement (infrastructures routières, énergie, irrigation, éducation, santé). Toutefois, les efforts de réformes et la prudence budgétaire qui ressortent du budget 2014, voté en octobre 2013, devraient modérer la hausse du déficit. Avec l'appui du FMI, la pays devrait pouvoir améliorer la gestion de ses finances publiques. Il est prévu d'accroître les recettes par l'amélioration du recouvrement des impôts, la réduction des exonérations, l'arrêt des subventions à l'énergie (un transfert ciblé aux ménages à faibles revenus est prévu à titre de mesure d'atténuation). Enfin, le niveau de la dette publique reste remarquable, mais le risque souverain semble maîtrisable, grâce aux prêts concessionnels dont à bénéficié le pays.