Et de trois pour le Maghreb Private Equity Funds (MPEF). Le fonds d'investissement géré par Maroc Invest en est à sa troisième édition. D'une durée de vie de 10 ans, le fonds se fixe comme objectif d'atteindre un montant total de 130 millions d'euros. Cette troisième génération de fonds d'investissement de participation privée cible les investissements dans les petites et moyennes entreprises au Maroc, en Algérie, en Libye et, en fonction des opportunités d'investissement, en Egypte. Il vise 18 entreprises familiales déjà bien établies sur le marché domestique et qui ont la capacité d'étendre leurs activités au niveau régional. Création d'emploi En investissant dans des entreprises qui montrent un potentiel de croissance, MPEF III entend contribuer à créer des emplois, à favoriser les échanges avec l'extérieur, à générer des revenus fiscaux pour leurs différents gouvernements et à contribuer à l'intégration régionale des marchés au Maghreb. «À l'instar de ses prédécesseurs, MPEF III est un fonds généraliste qui exclura néanmoins l'intervention dans les secteurs immobilier et hôtelier», explique Brahim El Jaï, patron de Maroc Invest. En effet, le fonds se propose d'investir dans une large variété de secteurs avec un accent particulier sur la production industrielle pour l'exportation et les entreprises qui ont pour objectif une expansion au niveau régional et continental. Le portefeuille d'investissements inclura également des secteurs tels que les télécommunications et technologies de l'information, les services, les transports, l'agroalimentaire et la transformation alimentaire. Le Maroc d'abord Quant à la proportion des entreprises marocaines devant bénéficier du soutien du MPEF III, El Jaï précise que «l'ambition de son institution est de réaliser 30 à 40% des investissements du fonds au Maroc». MPEF III est sponsorisé par Tuninvest Finance Group (TFG), un fonds d'investissement privé tunisien qui gère actuellement neuf fonds et compte au total six contributeurs dont la Banque africaine de développement (BAD) est le dernier à y participer. En effet, cette dernière ayant participé au financement du MPEF II, injecte dans le dernier millésime 20 millions d'euros, soit 15% du montant total que le fonds ambitionne de lever. «Nous visons un rendement à deux chiffres»: Brahim El Jaï, Patron de Maroc Invest Les Echos quotidien : Vous venez de lancer le fonds MPEF III, troisième fonds portant le nom MPEF. Quelle en est la principale motivation ? Brahim El Jaï : Le fonds MPEF III est le 3e millésime de nos fonds dédiés au Maghreb et dont la première initiative MPEF I remonte à l'année 2000. MPEF III nous permettra de continuer à accompagner le développement et la transmission d'entreprises de la région du Maghreb ayant un fort potentiel de croissance. Quels sont les contributeurs à son alimentation ? En plus de la Banque africaine de développement, MPEF III a bénéficié du soutien d'autres institutions financières de premier ordre à l'échelle internationale, telles que la Société financière internationale (ndlr : filiale de la Banque mondiale), Proparco, CDC entreprises, le FMO (ndlr : banque de développement entrepreneurial des Pays-Bas) et la DEG (ndlr : institution allemande de financement du développement). Pour MPEF III, il est prévu de financer 18 entreprises maghrébines. Quel est le profil de ces sociétés ? Nous ambitionnons de réaliser 30 à 40% des investissements du fonds au Maroc dans des entreprises qui interviennent sur des marchés porteurs et dont le projet de développement est porté par des managers et des compétences alliant la bonne vision stratégique à l'efficacité de l'organisation et l'action opérationnelle. Avant le MPEF III, vous aviez lancé le MPEF I en 2000 et le MPEF II en 2006. Quel bilan faites-vous de ces deux premiers fonds et quelles sont vos ambitions pour le MPEF III ? Nous sommes très satisfaits des performances du MPEF I ainsi que de la qualité du portefeuille du MPEF II dont la période d'investissement vient de s'achever. Ces résultats ont contribué positivement au lancement du MPEF III pour lequel nous ambitionnons de réaliser un rendement à deux chiffres.