Le marché du neuf va-t-il enfin sortir de sa dépression ou juste sursauter le temps d'un Salon ? Telle est la grande question du moment. À environ une semaine de la tenue de l'Auto Expo, les professionnels du secteur voient dans ce Salon une lueur d'espoir quant à un attentisme qui n'a que trop durer et qui semble même avoir débuté l'an dernier. En fait, la vraie question que l'on devrait plutôt se poser, c'est celle de savoir si le repli actuel des ventes de voitures neuves est uniquement dû à l'attente dudit Salon ou plutôt à d'autres facteurs. C'est dans une conjoncture défavorable comme celle-là, qu'une étude diligentée de façon professionnelle et portant sur des questions très pointues, trouve toute sa raison d'être. Sommes-nous (acheteurs de voitures neuves) strictement exigeants de remises folles pour passer à l'acte d'achat ? Une prime à la casse, nous encouragerait-elle suffisamment pour changer de voiture plus tôt que prévu ? Qu'en serait-il si le mécanisme de reprise (type cote Argus) se généralisait sur toutes les marques ? Sommes-nous plus enclin à dépenser plus pour acheter une auto neuve, mieux équipée ou plus personnalisée ? Bref, des interrogations qui pourraient éclairer plus d'un analyste de ce secteur et permettre d'identifier de nouveaux leviers de reprise et de croissance. Une chose est sûre : malgré des grandes villes comme Casablanca, Rabat et Marrakech, déjà asphyxiées par l'automobile, le besoin de motorisation est encore grandissant dans le royaume. En d'autres termes, le potentiel est là.