L'économe du pays devrait croître de 7,5% cette année. La croissance a ralenti d'un point précieux en 2013 sous le double effet de la baisse de l'aide reçue par le pays et du ralentissement dans les secteurs de la construction et des services. En dépit d'un léger ralentissement de sa dynamique de croissance sur les deux dernières années, l'économie rwandaise continue d'émettre des signaux très positifs. À en croire en tout cas les dernières améliorations apportées au rating Coface, le climat des affaires de ce pays demeure encore plutôt attractif. Pour cette année, la croissance du pays devrait ainsi se stabiliser à 7,5% pour la deuxième année consécutive, un niveau légèrement en deçà de la barre des 8% atteinte entre 2011 et 2012. Selon les experts de l'organisme assureur-crédit, le ralentissement ainsi observé à partir de 2013 est la conséquence «des difficultés budgétaires des pays contributeurs de l'aide et du ralentissement dans les secteurs de la construction et des services». Pour le premier facteur, le pays est toujours exposé aux coupes des appuis budgétaires extérieurs, ce qui constitue un risque latent pour sa dynamique de croissance, étroitement liée à la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs. Toutefois, la reprise de l'activité dans les pays avancés devrait permettre au pays de sauver la situation cette année, là ou le secteur des services (commerce, finance, tourisme) devrait regagner en dynamique. Déficits Scrutant les déficits jumeaux à la loupe, on se rend compte que les évolutions sont bien diverses. Le déficit budgétaire devrait en effet être réduit en 2014, «le gouvernement prévoyant d'élargir la base fiscale, de supprimer certaines exonérations et d'améliorer le recouvrement en automatisant les prélèvements». De plus, la politique de privatisation de plusieurs activités pourrait générer des recettes supplémentaires. Dans ce contexte, la dette publique devrait pourtant continuer à s'alourdir. «Le financement du centre d'affaires «Kigali Convention Center», l'endettement de Rwandair, l'émission d'Eurobond (450 millions de dollars) en avril 2013, devraient conduire à un endettement non concessionnel accru», explique-t-on chez Coface. Quant au déficit commercial, il devrait rester élevé cette année, creusé par la baisse des exportations de minéraux (liée aux questions de traçabilité) et de l'importance des importations en biens d'équipement. Des pistes d'amélioration existent, cependant, avec l'augmentation de la production de thé et de café, «qui pourrait modérer ce déficit».