100 millions d'euros ont été apportés au financement du nouveau terminal à conteneurs du port de la capitale ivoirienne, ce qui représente 50% des capitaux nécessaires. La Banque Atlantique Côte d'Ivoire s'associe ainsi à la Société Générale et à Afreximbank pour lever un prêt de 200 millions d'euros. Le rôle des banques marocaines dans le financement des infrastructures se précise de plus en plus. La filiale ivoirienne du groupe Banque Atlantique, elle-même filiale du groupe Banque Populaire, s'associe à d'autres institutions financières - Société Générale et Afreximbank - pour la levée d'un prêt de 200 millions d'euros au profit du Port autonome d'Abidjan (PAD). Ce montant devrait en principe servir au financement de la réalisation du deuxième terminal à conteneurs du PAD. La contribution de la filiale de la BP au pool de financement a été la plus importante. Elle s'élève à quelque 100 millions d'euros, là où la Société Générale et Afreximbank y ont apporté chacune 50 millions d'euros, selon les détails rapportés par l'agence de presse internationale Reuters. La BP renforce ainsi son intérêt et son positionnement sur le marché ivoirien, qui abrite l'un des secteurs financiers les plus dynamiques de la région. Surtout, cette opération fait suite à une fructueuse étape ivoirienne de la mission «B to B in Africa», organisée par la banque marocaine au profit de ses clients en partenariat avec Maroc Export: 600 rendez-vous B to B ont eu lieu, de même que la signature d'un contrat de 46 MDH dans le secteur du textile. Cet engagement important confirme aussi ceux déjà contractés par la BP sur le marché ivoirien, annoncés en mars dernier en marge du forum économique réunissant les secteurs privés des deux pays. Une bonne partie de ces engagements portent sur des projets à enjeux socio-économiques. Engagements Parmi les engagements les plus importants figure le projet de financement, via Banque Atlantique Côte d'Ivoire, de la construction de 5.500 salles de classe pour l'Education nationale et l'Enseignement technique. Coût de l'opération: environ 1,5 MMDH. La banque marocaine s'engage aussi dans la promotion de l'approche genre en mettant 8,5 MDH à la disposition du Fonds d'appui aux femmes de Côte d'Ivoire (FAFCI). Cette enveloppe est destinée à contribuer au financement du programme d'aide à l'accès des femmes ivoiriennes au microcrédit. Sur cette même lancée, la banque prévoit même de dupliquer son expertise dans le domaine de la micro-finance. La création d'un établissement dédié à l'appui de micro-projets en Côte d'Ivoire est, en effet, également dans le pipe, celui-ci étant calqué sur le modèle de la Fondation Attawfiq Micro-Finance. Dans le secteur du commerce, la banque sait aussi s'allier avec les bons partenaires. Elle assure solidement ses arrières, par exemple, auprès de la SFI et du Groupe bancaire japonais Sumitomo Mitsui Banking Corporation (SMBC). Ces institutions financières se sont en effet engagées à «appuyer les opérations de commerce international des clients des filiales subsahariennes du groupe marocain», dont Banque Atlantique Côte d'Ivoire, évidemment.