Plus de 1.000 cavaliers ont été les vedettes de démonstrations, de défilés et de fantasias lors du Festival du cheval de Tissa, organisé fin septembre. Une rencontre qui traduit la passion ancestrale des tribus des «Hyayna» pour les chevaux et les arts équestres. Tissa a bouclé le printemps sur un superbe festival dédié à l'art équestre. Du 24 au 28 septembre, la région a vibré au rythme des galops, des shows et des fantasias. Un rendez-vous annuel qui existe depuis 27 ans et qui a été l'occasion de retrouver, le temps d'un week-end, les traditions d'antan autour du cheval et de l'impérialisme de Fès. «L'édition 2014 a été marquée par une forte présence de cavaliers de Meknès, Casablanca, de Taza, d'Oujda. Il y avait près de 60 groupes de cavaliers et chaque groupe comptait près de 20 cavaliers, ce qui donne un total de plus de 1.200 cavaliers», confie le Dr Ali Bendihaj, un passionné de cheval et de sport équestre. Le Festival de Tissa traduit la grande passion des tribus des «Hyayna» pour les arts équestres et surtout pour le cheval de Tissa. C'est une race hybride résultant du croisement entre le cheval arabe et le cheval berbère. Son histoire date de plus de cinq siècles. Une histoire marquée aussi par la participation de la tribu des «Hyayna», d'origine arabe installée dans la région au 16e siècle, à plusieurs batailles sous le règne des Saadiens. «Si le festival traditionnel du cheval de Tissa n'a pris sa forme actuelle que depuis vingt-sept ans, il est célébré depuis plusieurs siècles par les tribus des «Hyayna» en mémoire de Sidi Muhamed Ben Lahcen, un saint du XVe siècle dans un moussem qui coïncidait avec la saison des moissons», explique le Dr. Bendihaj. Il ajoute que l'édition 2014 a été particulièrement réussie grâce à la mobilisation de toute la région ainsi que des cavaliers qui ont «donné le meilleur d'eux-mêmes».