Moussem de Sidi Abdelâziz Ben Yeffou La tbourida, dans le Grand Doukkala, fait partie du patrimoine culturel. C'est une tradition tribale, rurale et religieuse. Elle est pratiquée pour fêter les moussems (fête des semailles, de la moisson) et célébrer un marabout. Le cheval dans ces tribus, les habitants vouent un véritable culte au meilleur ami de l'homme. Si dans certaines localités, cette tradition est au point mort pour des raisons purement organisationnelles et techniques, mais non par un manque de ses adeptes et pratiquants, la région, en général, vit, à l'instar du moussem de Moulay Abdellah, de grands festivals de Tbourida. Et on ne peut être étonné de voir ceux d'Ouled Frej, d'El Aounate et celui de Sidi Moussa d'El Jadida reprendre du service. Les autorités provinciales et culturelles accordent, désormais, un vif intérêt à cet art équestre pour d'un côté sauvegarder une tradition séculaire et pour, d'un autre, en faire un levier de développement économique et touristique des cités et centres ruraux des Doukkala. Après Sidi Bennour, Moulay Abdellah, Ouled Ben Iffou s'apprêtent à tenir, du 29 août au 1er septembre, leur moussem annuel au mausolée Sidi Abdelâziz Ben Iffou à 90 km d'El Jadida entre Zemamra et Oualidia. Ce moussem, auquel participent les tribus doukkalies de Sidi Bennour, Zemamra, Tnine Gharbia, Oualidia, Sebt Saïss, Ouled Amrane et d'autres d'Abda se tient, annuellement à la même période, grâce aux Chorfas Bouffiyines avec la contribution des autorités locales et des élus pour rendre hommage à Sidi Abdelâziz Ben Yeffou qui, originaire d'Oued Addahab, s'est installé dans cette contrée il y a deux siècles. Il convient de dire qu'une princesse des Emirats Arabes Unis a fait un don de cinq millions de DH, il y a 30 ans, à la population de cette région pour la construction d'une mosquée et d'une école. Son fils, malade d'esprit, avait retrouvé sa lucidité et sa santé après une visite à ce lieu saint. Plus de 100.000 personnes y plantent, donc, leurs tentes annuellement. On s'y adonne à de nombreuses festivités religieuses et à la tbourida qui réunit plus de 1.500 cavaliers. Les spectacles, les jeux et la fauconnerie des Koussem des Ghnadra sont aussi d'actualité. Ce Grand Moussem est réputé, également, pour son animation nocturne qui dure jusqu'aux premières lueurs du matin. Des orchestres musicaux et des troupes folkloriques se produisent et évoluent en permanence sur de nombreuses scènes aménagées pour cet effet. *** 3e édition du festival de Sidi Abdesslam à Saniate Berguigue Le cheval est d'or L'Association «Al Farasse Addahabi» (Le cheval d'or) de Saniate Berguig de la province de Sidi Bennour organise, du 30 août au 02 septembre 2013, la troisième édition de son festival Sidi Abdesslam de la Tbourida traditionnelle à Ben Yakhlef dans la C.R Saniate Berguigue. Cette édition, selon un communiqué de l'association, verra la participation des «Khayalas» (cavaliers) des tribus de la localité ainsi que des serbas (troupes) des provinces d'El Jadida, de Zenata- Mohammédia et de Chiadma- Essaouira. D'après les organisateurs, le festival de Sidi Abdesslam est le plus important événement culturel de la Région Doukkala- Abda après ceux du moussem de Moulay Abdellah et du Salon annuel du cheval d'El Jadida. Le festival vise, entre autres, à faire connaître et à sauvegarder ce patrimoine dans la localité de Saniate Berguigue et dans les tribus avoisinantes ainsi qu'à insuffler aux participants cet esprit sportif de compétition entre les différents protagonistes. Outre cet objectif à portée culturelle, les organisateurs profitent de cette manifestation pour véhiculer les potentialités touristiques de la région et de contribuer à son développement économique et social en raison de l'intense activité commerciale que vit cette région en cette saison d'été. Signalons que cette association a été présente au moussem de Moulay Abdellah où elle a attiré l'attention des observateurs. Seulement, selon les amoureux de cet art de la Tbourida, cette date coïncide mal avec celle de la tenue du moussem de Ben Iffou, à une quarantaine de km environ. Une synchronisation s'impose donc entre les organisateurs de ces manifestations. Ce rôle incombe à l'autorité locale qui est la même pour les deux localités.