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L'innovation au service de la productivité
Publié dans Les ECO le 27 - 11 - 2014

Un rapport récemment publié par la BERD sonde l'importance de l'innovation pour l'amélioration de la productivité des entreprises dans les pays en voie de développement, dont le Maroc.
Innovation et productivité. Deux aspects désormais intimement liés pour garantir la performance d'une entreprise. C'est du moins la conclusion du rapport récemment publié par la BERD, qui sonde l'importance de l'innovation pour l'amélioration de la productivité des entreprises dans les pays en voie de développement, dont le Maroc. Les décideurs et les chercheurs ayant participé à cette étude ont en effet largement reconnu que l'innovation est essentielle pour augmenter la productivité. «Ce constat a été réalisé par une simple comparaison de la productivité moyenne du travail des entreprises innovatrices et non innovatrices», expliquent les experts de la Banque européenne de développement. Les entreprises innovatrices ont en effet une productivité moyenne plus élevée. Dans ce même ordre d'idée, des différences peuvent être relevées entre les entreprises innovatrices et non innovatrices selon le type d'innovations. Dans cette configuration, la relation entre l'innovation et la productivité des entreprises tient compte de facteurs qui peuvent influer sur la productivité des entreprises et la décision d'innover car cette décision reste tributaire selon les experts de la BERD de la taille et de l'âge de l'entreprise, des compétences de la main-d'œuvre, du niveau de la concurrence et du type d'industrie. Concernant le type d'innovations, les innovations organisationnelles ou de marketing peuvent entraîner une augmentation du chiffre d'affaires par travailleur. En effet, l'augmentation de la productivité du travail, associée à l'auto-déclarée innovation organisationnelle et/ou à la commercialisation, est estimée à 67%. Les innovations d'ordre organisationnelles et les innovations de commercialisation sont probablement aujourd'hui considérées comme étant les moins risquées et coûteuses pour les entreprises que les innovations technologiques.
Approche sectorielle
Quels sont aujourd'hui les secteurs qui présentent le plus de potentiel en matière d'innovation et d'augmentation de productivité afférente ? L'étude de la BERD démontre aujourd'hui que l'innovation de produits est plus répandue dans la haute technologie des secteurs de la fabrication et de la connaissance intensive des services. Cependant, ce ne sont pas nécessairement les secteurs qui présentent les plus grands rendements de l'innovation. Les rendements les plus élevés sont notamment relevés auprès des entreprises des secteurs de la fabrication à faible technologie (comme l'agroalimentaire ou le textile). Les experts notent d'autant plus un avantage prononcé pour les entreprises opérant dans les secteurs de la fabrication de haute technologie qui sont plus susceptibles d'introduire de nouveaux produits et plus susceptibles de soumissionner aux marchés nationaux et internationaux. Cependant, malgré cette configuration, il demeure que la plupart des innovations proviennent de fournisseurs d'équipements et de matériaux. Pour optimiser les perfomances dans l'innovation, les experts privilégient les programmes de formation couvrant les opérations de base telles que la gestion des stocks et le contrôle de la qualité, qui pourraient être utiles, mais également les services de conseil ou de formation appropriés. Un seul bémol, ce type d'approches suppose des investissements assez importants privilégiant par là les grandes entreprises, étant trop honéreuses pour les petites et moyennes entreprises. Le «Business Advisory Services» de la BERD (BAS) et le programme de croissance des entreprises (EGP) visent à juste titre à pallier à ce déséquilibre en assurant la promotion des pratiques de bonne gestion dans les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) dans les pays en développement et notamment au Maroc, offrant un soutien direct et individuel aux entreprises de plus petites tailles.
Financement de l'innovation : Les banques peuvent mieux faire
Le difficile accès au crédit pour financer l'innovation constitue aujourd'hui un sérieux obstacle au développement des entreprises. Selon la dernière étude de la BERD, la situation est plus inquiétante dans les pays en transition économique, particulièrement ceux de la région MENA, notamment le Maroc.
Le difficile accès au crédit bancaire constitue un sérieux obstacle au développement des entreprises. Selon une étude de la BERD, la situation est plus inquiétante dans les pays en transition économique, particulièrement ceux de la région MENA, notamment le Maroc. Il s'agit pourtant d'un véritable levier de croissance, surtout en raison de son impact sur la RD et l'innovation. Les entreprises, particulièrement les PME, n'ont pas encore levé les obstacles relatifs à l'accès au financement qu'elles rencontrent. L'innovation constitue, dans le monde actuel, un véritable levier de développement, tant pour les banques que pour les entreprises. La situation est particulièrement pesante dans les pays en transition économique comme le Maroc où les enjeux socio-économiques se trouvent amplifiés du fait des défis que doivent relever ces pays. C'est ce que souligne une récente étude de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), dont l'une des priorités, au sortir du Printemps arabe, a été justement d'intensifier ses actions en faveur de la facilitation de l'accès au financement pour les entreprises, notamment de petite et de moyenne tailles. La BERD a, dans ce cadre, multiplié ses interventions au Maroc ces dernières années, tout en apportant son expertise à cette problématique qui pèse particulièrement sur le secteur des PME au Maroc, à tel point qu'elle a été érigée en priorité par la Banque centrale (BAM).
Selon l'état des lieux dressé par l'étude de la BERD sur les banques et l'innovation dans les pays en transition au sein de la région MENA, une grande partie de la transition continue d'être caractérisée par des systèmes de financements reposant particulièrement sur des banques publiques peu performantes ainsi qu'un marché de capital-investissement encore embryonnaire. De ce fait, l'accès au crédit bancaire reste un défi pour les entreprises de ces pays qui voient ainsi leur capacité d'innovation, et donc de développement, limitée. Selon l'étude, même dans les économies où l'accès au financement à travers le crédit bancaire est relativement mature, la situation n'est guère reluisante. À la décharge des établissements bancaires, surtout privés, certains facteurs doivent être pris en compte, à l'instar de l'ampleur du risque. C'est une des principales raisons qui limitent le soutien des banques aux entreprises, surtout pour celles qui s'appuient sur l'innovation ou la RD pour développer leurs activités. À ce niveau, les avis divergent en fonction des critères mis en avant. Ainsi, selon certains experts, le caractère incertain du retour sur investissement en matière d'innovation rend les banques moins «appropriées», comme sources de financement. C'est particulièrement le cas pour le secteur de la R&D qui n'attire pas les investisseurs -et donc les banques- pour plusieurs raisons. «Les actifs associés à l'innovation sont souvent intangibles et liés au capital humain propre à l'entreprise, ce qui les rend donc difficiles à redéployer ailleurs», fait ressortir le rapport de la BERD qui met en lumière la difficulté pour les banques de constituer des sûretés. Aussi, les entreprises qui orientent leurs activités vers l'innovation doivent générer des flux de trésorerie généralement volatils, au moins, au début.
Décalage
Cette nécessité ne cadre pas avec les calendriers de remboursement, souvent inflexibles, de la plupart des prêts bancaires. Dans le même temps, les banques ne disposent généralement pas des compétences en termes d'évaluation de la pérennité et de la rentabilité des projets de développement axés sur l'innovation, surtout technologique. C'est principalement pour ces raisons que les banques se révèlent réticentes ou même incapables de servir de véritable moteur de financement pour les entreprises innovantes. Toutefois, il ne s'agit que d'une appréhension qui, certes, se dégage du constat actuel, mais qui ne constitue point une alternative. Selon d'autres experts, les banques ont tout à gagner en accompagnant le développement des entreprises qui innovent car, sans innovation, dans un marché international marqué par une rude concurrence, aucune entreprise ne saurait réellement tirer son épingle du jeu en matière de croissance de ses activités. Le constat qui se dégage donc aujourd'hui, et qui est plus porté vers une frilosité des banques à l'égard des entreprises, notamment innovantes, ne constitue pas la solution, tant pour les entreprises que pour les banques elles-mêmes.
Catégorisation des entreprises
La volonté et la capacité à innover dépendra de divers caractéristiques d'une entreprise. En particulier les jeunes entreprises qui sont souvent perçues comme les principaux moteurs de l'innovation. Bien que de telles entreprises n'apportent pas de contribution importante au développement de nouveaux produits, ils ne sont pas nécessairement plus innovants que les autres. À titre d'exemple, Google et Amazon ont été une fois de startups avec une poignée d'employés, mais ils se sont rapidement développées et présentement elles emploient des milliers de personnes. Les startups sont donc dans l'obligation d'innover pour assurer leur développement et de se financer. C'est ce qui explique que la plupart des petites entreprises sont innovantes. Beaucoup opèrent dans les secteurs de services classiques (livraison restaurants ou petits dépanneurs, par exemple). Ceci, bien que les grandes entreprises soient plus susceptibles d'introduire de nouveaux produits. Il en est de même pour les nouveaux procédés de marketing et les innovations organisationnelles.


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