Le constructeur espagnol affilié au premier groupe automobile européen clôture une belle année avec des ventes en progression de 10% par rapport à 2013. Seat retrouve ainsi son meilleur niveau mondial d'avant la crise de 2008. En 2009, alors que la crise économique frappait de plein fouet les constructeurs automobiles en Europe, Seat n'avait pas échappé au marasme, voyant ses ventes mondiales chuter au plus bas à 307.500 véhicules. Cinq ans plus tard, la marque espagnole a repris du poil de la bête ! En effet, ses ventes totales se sont arrêtées à un peu plus de 390.400 véhicules l'an dernier, soit leur meilleur niveau depuis le début de la crise en 2008 (380.575 unités). Une belle remontée, chiffrée par une croissance annuelle de 10% par rapport à 2013 et même à près de 22% sur les deux dernières années. Cette croissance à deux chiffres a été maintenue en grande partie grâce à la Leon, alors que les ventes de la marque restent concentrées sur les marchés européens et méditerranéens. La Leon en chef de file Lancée en 2012, l'actuelle génération Leon s'est depuis envolée dans les ventes. Si bien qu'elle participe, depuis 2013, à un décollage commercial sans précédent dans l'histoire de la marque. Plus précisément, elle s'est écoulée à 154.000 exemplaires l'an dernier, soit 51.300 véhicules de plus que l'année précédente, ce qui correspond à une forte hausse d'environ 50%. Il faut dire aussi que la Leon compte désormais 3 variantes de carrosserie, dont une déclinaison break (Leon ST), lancée fin 2013 et livrée à 41.700 clients en 2014, ce qui représente 30,5% du mix des ventes (dans la gamme Leon). Au passage, cette même compacte se permet le luxe de détrôner l'Ibiza (150.000 ventes), s'arrogeant ainsi le statut de modèle le plus vendu de la marque en 2014 ! Dans le reste de la gamme et hormis le monospace Alhambra qui enregistre, lui aussi, une croissance à deux chiffres (+15,6%), la quasi-totalité des modèles tirent moins bien leur épingle du jeu. C'est notamment le cas de l'Altea qui a vu ses livraisons baisser de près de 19% à un peu moins de 20.000 unités. L'Europe, marché principal Si Seat a encore du mal à recouvrer son plus haut niveau historique (523.756 ventes en 2000), c'est en grande partie à cause de sa concentration en Europe. Pour des considérations qui la dépassent, la marque basée à Martorell est toujours absente sur les plus gros marchés mondiaux que sont la Chine et les Etats-Unis, mais aussi dans les pays du sud-est asiatique ! En revanche, Seat réalise de bons chiffres en Europe de l'Ouest où ses ventes sont repassées, pour la première fois depuis 2008 au-dessus des 300.000 unités (304.000), soit une hausse de 11,3% par rapport à 2013 (273.200). En termes de volumes, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume-Uni restent les trois plus gros marchés de Seat avec respectivement, 84.600 (+10,4%), 67.500 (+14,5%) et 53.400 (+16,8%) de voitures vendues en 2014. En France, les ventes de Seat sont restées stables (+1%) à environ 22.000 unités grâce, là encore, à la Leon, qui représente un tiers des ventes (7.540 unités). Hors Europe de l'Ouest, la marque signe aussi de fortes progressions comme en Pologne (+192,7%) et en République tchèque (+61,3%), tandis qu'elle bat des records, comme en Turquie où elle a livré plus de 12.000 véhicules, soit une progression de 8,9%. Autres pays relativement porteurs pour la marque, le Mexique (21.300 unités) et l'Algérie (16.300 unités) maintiennent leur position aux 5e et 6e rangs de ses plus gros marchés. L'Algérie où l'Ibiza reste un vrai phénomène commercial et l'un des best-sellers de son segment avec, à elle seule, 4.352 unités vendues durant l'année 2013 ! Enfin, les perspectives de croissance à court et moyen termes s'annoncent positives pour Seat, comme l'a laissé entendre son président, Jürgen Stackmann. Pour 2015 : «Notre objectif est de consolider notre croissance. La gamme va s'agrandir et être renouvelée cette année, en commençant par des modèles déjà existants, puis par l'arrivée d'un SUV compact en 2016», a-t-il déclaré.