Nous l'avions prédit ! Les mesures en faveur du logement de moyen standing introduites par la loi de Finances 2013 ne semblent pas avoir rempli la mission qui leur a été assignée : permettre au secteur d'accélérer sa croissance. Il n'en est rien ! Pire, les promoteurs se retrouvent en crise en raison de l'essoufflement du logement social avec en prime des stocks de produits finis invendus et de lourds endettements. Pour quelles raisons la formule du moyen standing n'a-t-elle pas marché ? Des marges trop réduites, une absence totale d'exonérations. En effet, avec le dispositif proposé, les logements intermédiaires sont commercialisés au même prix que le logement social. Comment alors espérer stimuler l'offre en logements intermédiaires lorsque les exigences de qualité sont supérieures à celles du logement social, tandis que les coûts du foncier et le prix de revente proposé restent inchangés? Une évolution favorable à travers des avantages fiscaux plus significatifs, aussi bien pour les promoteurs que les acquéreurs, s'impose. Dans le cadre légal actuel, aucune croissance importante de ce segment du marché ne doit être escomptée. Les promoteurs immobiliers maintiendront peut-être leurs projets sur le segment de moyen standing hors convention et ne seront donc pas soumis au prix imposé ou pire, ils le feront, mais ne respecteront pas les niveaux standards de qualité pour l'intermédiaire. Cette situation devrait creuser davantage l'inadéquation entre l'offre et la demande à la défaveur du secteur dans son ensemble.