Retravaillé par les ingénieurs-maison, le 1.6 litre i-DTEC de Honda revendique l'un des meilleurs rapports puissance/émission de CO2 parmi tous les diesel actuels. Motoriste de renom, Honda entend bien le rester et pas uniquement en matière de motorisations essence. Pour preuve, son diesel 1.6 l i-DTEC qui brillait déjà par sa sobriété sous le capot de la Civic (3,6 l/100 km en cycle mixte) devient encore plus sobre et plus écologique, mais cette fois, c'est le CR-V qui en a la primeur. Plus précisément, la version à 4 roues motrices du SUV phare de Honda a vu son 2.2 l i-DTEC de 150 ch remplacé par ce nouveau 1.6 l i-DTEC que les ingénieurs de Honda ont poussé à 160 ch de puissance pour un couple de 350 Nm, soit une valeur équivalente à celle du 2.2 litres diesel. Pour y parvenir, ces mêmes ingénieurs ont eu recours à ce qui se fait de mieux en matière de diesel et notamment à la suralimentation séquentielle. Qu'est-ce que c'est au juste ? Il s'agit tout simplement de la combinaison de deux turbos : l'un à haute pression et géométrie variable, placé en amont du circuit by-pass, l'autre à basse pression et géométrie fixe, positionné à la suite. Concrètement, le petit turbo souffle aux bas régimes, mais dès que le conducteur enfonce plus franchement l'accélérateur, le plus gros turbo prend ensuite le relais jusqu'au rupteur. Proposé, soit avec une boîte manuelle, soit avec une transmission automatique à 9 rapports d'origine ZF, ce diesel affiche des valeurs intéressantes en matière d'émissions polluantes et de consommation. Ainsi, la version 4x4 à boîte automatique, dont on précisera que le 9e rapport est long et qu'il n'est utilisé qu'au-delà de 120 km/h, ne rejette que 134 g de CO2/km et se contente de 5,1 l/100 km. Bref, un bon bilan pour un véhicule de ce gabarit. Enfin, et c'est la grande bonne nouvelle, ce moteur figurera au catalogue de l'importateur de Honda, Univers Motors. En effet, dès juin prochain, le 1.6 i-DTEC de 160 ch animera la version restylée du CR-V importé.