15 milliards de dirhams ont été injectés durant 2014, avec 131 projets d'investissement et 1.048 entreprises nouvellement créées. En 2014, la Commission régionale d'investissement relevant de la région Doukkala-Abda n' a pas chômé. Elle s'est réunie 14 fois, statuant sur 182 dossiers d'investissement. Ainsi, 131 projets ont été agréés durant l'année écoulée contre 77 en 2013 représentant un taux de croissance de l'ordre de 70%. «Cette performance est la résultante d'une matrice de plusieurs facteurs endogènes et exogènes, malgré la conjoncture économique», explique Bouchaïb Erraziki, directeur du CRI. Selon ce dernier, l'attractivité du territoire et la confiance des investisseurs sont les variantes essentielles, mais également le climat des affaires qui s'améliore de plus en plus au niveau de Doukkala-Abda. Un des éléments de ce climat des affaires est la synergie et le travail collégial entre le CRI et les membres des commissions d'investissement. En chiffres, les projets dont le montant d'investissement est supérieur à 200 MDH sont au nombre de 10 et leur réalisation nécessiterait à eux seuls 12,39 MMDH. Par secteur d'activité, il est constaté la prédominance du secteur du commerce qui occupe la première place en termes de nombre de projets avec 30%, suivi du tourisme qui détient 21%. Pour sa part, le secteur de l'industrie qui accapare 71% des montants investis, projette la création de 15% de postes d'emplois. En plus du traitement des dossiers d'investissement, le CRI a délivré 68 autorisations dans le cadre de la gestion déconcentrée de l'investissement et des pouvoirs délégués aux walis des régions. Sur les 7 créneaux qui intéressent les investisseurs en la matière, il est remarqué une forte concentration autour de la recherche minière 26%, le classement des établissements touristiques 21%, le débit de boissons alcooliques 19% et l'occupation du domaine public routier 19%. Concernant la création d'entreprises, le Centre régional d'investissement Doukkala-Abda a instruit 1.048 nouveaux dossiers, au titre de l'année 2014. Par forme juridique, les SARL accaparent 56% des entités créées, les entreprises individuelles représentent 43% et les Sociétés en nom collectif en constituent 1%. Le nombre total des certificats négatifs accordés durant l'année passée est de l'ordre de 1.195. La répartition par nature juridique fait ressortir que 78% des certificats délivrés concernent les personnes morales, contre 22% pour les personnes physiques. La prédominance de la forme SARL se confirme davantage depuis l'entrée en vigueur des assouplissements dans les procédures et ce, au détriment de l'entreprise personne physique. Le bilan de cette année en SARL est de 750 certificats. Bouchaib Erraziki Directeur CRI Doukkala-Abda «La région est toujours très attractive !» Les ECO : Quels sont les mécanismes de performance entreprises dans la gestion des dossiers d'investissement ? Bouchaib Erraziki : La commission des investissements est présidée personnellement par le wali de la région. Elle s'est réunie cette année 14 fois. Les gouverneurs président personnellement les comités techniques. Des réunions préparatoires et des sorties sur les lieux sont organisées en amont, souvent en présence des investisseurs, pour garantir au maximum l'approbation des projets. Cet accompagnement, conjugué à l'écoute, la proximité par rapport à l'investisseurs et le bon conseil, constituent la force de notre structure et ce sont ces raisons qui permettent la réalisation d'un taux d'approbation de 72%, un des meilleurs indicateurs de performance au niveau national. Le taux de rejet n'est que de 20%. Plusieurs projets non approuvés sont également accompagnés en aval, pour essayer de les faire adopter, le cas échéant. D'autre part, le taux de satisfaction des clients créateurs d'entreprises est de 90% et celui des clients investisseurs est de 92%. Ce sont donc des facteurs d'attractivité qui ont permis l'arrivée de 182 projets d'investissement dans notre région dont 131 approuvés. Le nombre de projets agréés dépasse de loin la moyenne des 5 dernières années, qui n'était que de 76. Quelle est la valeur ajoutée des investissements approuvés sur l'économie locale ? Ses investissements sont du secteur privé et sont d'abord le fruit de la confiance des opérateurs économiques nationaux et étrangers dont bénéficie ce territoire. C'est un facteur d'attractivité extrêmement intéressant. Les projets agréés cette année vont engendrer l'injection directe de 15 MMDH dans l'économie locale et assureront quelques 9.284 postes permanents. Pour sa part, la réalisation des dizaines d'équipements socio-collectifs est une économie d'échelle d'une grande valeur ajoutée pour les collectivités territoriales, notamment les équipements de sport, d'enseignement, de la culture, des voiries ou encore les espaces verts. Egalement, la mobilisation de l'espace au sein des villes, la mobilisation des ressources, du savoir-faire, de l'expertise...et d'une manière générale, la création d'un dynamisme économique, de l'espoir et de la confiance. Tous ses éléments permettent un bon positionnement de l'économie de ce territoire dans le tissu économique nationale.