Née quelques heures après l'attentat contre Charlie Hebdo mercredi dernier, l'initiative #OpCharlieHebdo décidée par un groupe d'Anonymous francophones avait commencé par la mise en ligne d'une liste de comptes d'utilisateurs de réseaux sociaux se félicitant de l'attentat ou prônant d'autres violences. Le but: inviter la communauté à dénoncer ces comptes auprès de Twitter et Facebook pour les voir suspendus ou supprimés. Deux vidéos postées vendredi et samedi accompagnaient le mouvement. D'une voix robotique, les Anonymous y rappelaient qu'«attaquer la liberté d'expression, c'est attaquer Anonymous», et prévenaient: «Toutes entreprises et organisations en lien avec ces attaques terroristes doivent s'attendre à une réaction massive d'Anonymous». «Nous attaquerons tous les comptes Facebook, Twitter et sites en rapport avec le terrorisme». Et le fait est que, au fil des heures et des jours, les comptes visés tombaient les uns après les autres. Quant aux sites Web, le fil Twitter @OpCharlieHebdo se félicitait ce week-end d'avoir notamment torpillé le site Ansar-Alhaqq, connu pour son prosélytisme djihadiste.