Comme à son accoutumée, le Haut commissariat au plan (HCP) vient de procéder à l'arrêté des comptes nationaux du premier trimestre de l'année en cours. Il en ressort une hausse de 4,9% du taux de croissance du PIB en volume contre 5,4% observé au même trimestre de l'année précédente. Par contre, si on raisonne en prix courants, le PIB a augmenté de 6% entraînant ainsi une hausse de 1,1% de l'inflation mesurée par le prix implicite du PIB. Le secteur qui tire son épingle du jeu est celui de l'agriculture. En effet, le HCP fait mention d'un accroissement de 3,7% de la valeur ajoutée de ce dernier pour le premier trimestre 2011. On est donc loin du 0,6% enregistré lors du premier trimestre 2010. Par ailleurs et théorie économique du jeu à somme nulle oblige, la valeur ajoutée du secteur non agricole ne s'est accrue que de 5,1% contre 6,1% en 2010. Les causes directes de ce repli sont à observer du côté de certaines activités du secteur qui ont connu une décélération significative de leur croissance. Il s'agit principalement de l'activité du bâtiment et travaux publics avec 2,5% au premier trimestre 2011 au lieu des 5,9% de la même période de 2011 (soit un ralentissement de moitié), les transports avec 5,5% au lieu de 11,7%, l'électricité et eau avec 2,3% au lieu de 5,1% et les activités minières qui ont enregistré une chute vertigineuse, passant de 74,7% au premier trimestre 2010 à 13,7% au premier trimestre 2011. En revanche, les industries de transformation, le commerce, les services des postes et télécommunication et les services financiers et assurances ont connu respectivement une hausse de croissance de 2,7% (au lieu de 1,8% au premier trimestre 2010), 3,8% (au lieu de 2,8%), 7,7% (au lieu de 2,1%), 4,3% (au lieu de 1,2%). Concernant les principaux emplois du PIB, les dépenses de consommation finale des ménages ont augmenté de 6,3% contre 1,3% pour la même période de l'année dernière. En d'autres termes, les ménages nationaux consomment plus, signe d'une reprise de confiance. Celles des administrations ont connu une hausse de 2,1% contre 0,5%. Concernant les exportations de biens et services en volume, la hausse enregistrée est de 11,1% au lieu de 19,8%, contrairement aux importations qui ont augmenté de 9,8% contre 6,2%. Ceci va irrévocablement avoir une légère incidence négative sur la balance commerciale du royaume.