Le Haut Commissariat au Plan (HCP) vient de communiquer sa note d'information sur les comptes nationaux du 4ème trimestre 2010. Cette note présente les résultats des comptes nationaux trimestriels produits par le HCP élargis pour la première fois aux composantes principales de la demande (PIB et ses emplois), contrairement aux années antérieures où les résultats trimestriels se limitaient à la croissance économique ventilée par secteur d'activités, souligne le HCP. S'agissant ainsi de la croissance économique, le PIB en volume du quatrième trimestre 2010 a enregistré un taux de croissance de 2,8% au lieu de 8,7% une année plus tôt. A prix courants, il a marqué une augmentation de 4,4% par rapport au même trimestre de l'année précédente, soit une augmentation du niveau général des prix de 1,6%. Le PIB hors agriculture a progressé de 4,4% au lieu de 5,3%, alors que la valeur ajoutée agricole a baissé de 7,5% contre une hausse de 31,1%. S'agissant de la valeur ajoutée du secteur non agricole, toutes les composantes ont connu des augmentations à l'exception du bâtiment et travaux publics. C'est ainsi que les hausses enregistrées ont été pour les activités minières de 10,7% au lieu de 14%, les industries de transformation de 3% au lieu de 3,3%, l'électricité et eau de 10,8% au lieu de 7,6% et les services de 5% au lieu de 4,7% une année plus tôt. L'examen de l'évolution par type de services fait ressortir une augmentation de: 6% au lieu de 4,9% pour les transports ; 2,9% au lieu de 5,3% pour le commerce ; 8,6% contre 2,9% pour les hôtels et restaurants 12,7% contre 1,1% pour les services des postes et télécommunications; 0,7% contre une baisse de 0,6% pour les activités financières; 4,2% au lieu de 4,6% pour les services rendus aux entreprises et services personnels ; 3,4% contre 7,6% pour les services rendus par l'administration publique générale et de sécurité sociale et 6,5% au lieu de 4,1% pour les services de l'éducation, de la santé et de l'action sociale. Quant aux bâtiments et travaux publics, le HCP indique que la baisse a été dans la même période de 1,6% contre une hausse de 6,1% en 2009. Par principales composantes du PIB, l'évolution en volume indique que les dépenses de consommation finale des ménages se sont accrues de 2,2% contre une baisse de 0,6%, celles des Administrations publiques ont diminué de 2,4% au lieu d'une hausse de 9,6%. Quant à la formation brute de capital fixe, elle a régressé de 0,2% contre une hausse de 6,7%. Au plan des échanges extérieurs, les exportations de biens et services ont affiché une amélioration de 6,8% au lieu de 7,4% et les importations une augmentation de 5,4% au lieu de 2,7%. Dans ces conditions, le PIB en 2010 devrait atteindre un taux de croissance économique de 3,2% au lieu de 4,9% en 2009, soit une augmentation du niveau général des prix de 0,8%. Le HCP tient à noter, à cet égard, que les prévisions, établies par le HCP dans le cadre du budget économique publié le 2 février 2011, annonçaient sur une croissance de 3,3% pour l'année 2010. Faut-il rappeler dans le même sillage que Bank Al-Maghrib vient d'examiner mardi, à l'occasion de la tenue de son Conseil d'administration, l'évolution récente de la situation économique, monétaire et financière, ainsi que des prévisions d'inflation, établies par les services de la Banque à l'horizon du deuxième trimestre 2012. Elle a noté ainsi que l'inflation s'est située à 2% en février en glissement annuel, après 2,2% au quatrième trimestre 2010 et en janvier 2011. Parallèlement, l'inflation sous-jacente, qui reflète la tendance fondamentale des prix, s'est établie à 1,7% en février, après 1,4% en janvier. Elle fait savoir, par ailleurs, que la croissance est restée modérée chez les principaux partenaires européens du Maroc, alors que les pays émergents ont enregistré des niveaux nettement supérieurs. En dépit de ce contexte volatile, la résilience de l'économie marocaine se confirme à travers à la fois l'amélioration de la demande extérieure et la poursuite du renforcement de la demande intérieure, indique la Banque. Ainsi, la croissance s'établirait entre 4% et 5% en 2011, avec une hausse de la valeur ajoutée des activités non agricoles devant dépasser 4% au premier trimestre et se situer entre 4,5% et 5,5% sur l'ensemble de l'année 2011.