Le fils Fassi Fihri a réussi un coup de maître. Taïeb Fassi Fihri était un papa heureux et un ministre comblé en assistant à la grand-messe Meday's, qui s'est tenue trois jours durant à Tanger. L'Institut Amadeus, un think thank, lancé par son fils Brahim, a réussi à mobiliser des figures politico-économiques que le plus grand des sommets n'aurait jamais pu mettre côte à côte. Les guéguerres politico-politiques ont été laissées de côté, l'espace de quelques jours, avec une facilité déconcertante dans le seul et unique but de réfléchir ensemble à la stratégie de développement des pays les plus pauvres. C'est là toute la force de la diplomatie informelle. La visite de Livni et toute la polémique qu'elle a suscitée, les déclarations de Rachida Dati en marge du forum concernant la fermeture des frontières maroco-algériennes. Rien n'a été considéré comme «affaire d'Etat». Et, cerise sur le gâteau, toutes ces poignées de mains que Fassi Fihri père a pu échanger face aux caméras qui ont fait le tour du monde et ont été reprises par les médias internationaux. L'occasion rêvée d'enfoncer le clou et de mettre en avant la coopération sud-sud, prônée et développée par le Maroc et sans laquelle l'Afrique ne pourra jamais résoudre ses problèmes et rattraper son retard. La bonne gouvernance et le partenariat avec l'Europe, l'Asie et l'Amérique sont la seule voie vers le développement économique du continent du sud de la Méditerranée. Pour y arriver, les diplomates ont pour mission de faire tomber les barrières politiques. Et en cas de blocage, il y a toujours la carte de la diplomatie informelle.