●Les fournisseurs de produits informatiques ne sont pas tous écolos ●La réduction des émissions de gaz à effet de serre, un nouveau fonds de commerce pour les opérateurs du secteur Peut-on être à la pointe de la technologie tout en restant écolo? À en croire les conclusions d'une étude réalisée par le leader mondial de la recherche et du conseil en matière de technologies de l'information, Gartner, la réponse est «Oui!». Dans quelle mesure donc l'implication «green» des acteurs du secteur des NTIC agit-elle sur les changements climatiques? Le développement durable peut-il véritablement être un «fonds de commerce» pour ces entreprises? Green attitude à terme Sur 28 multinationales contactées, 19 seulement ont bien voulu fournir les éléments d'information nécessaires à l'élaboration de l'étude. Une réaction qui démontre déjà le manque d'implication d'une grande partie de ces manias du numérique. Bien que Gartner ait identifié «l'émergence d'un groupe de teneurs de marché», les spécialistes constatent que jusqu'ici «l'industrie, dans son ensemble, n'a pas su faire du développement durable une partie de son cœur de métier». Même parmi la poignée d'entreprises qui commencent à adopter la «green attitude», telles que IBM, Ericsson, ou encore SAP et HP, rares sont celles qui relient l'action de développement durable aux objectifs stratégiques de leur structure. Concrètement, les opérateurs «continuent à traiter la question de l'environnement dans un état d'esprit d'amélioration progressive, en court-termisant leur démarche», éclaire Simon Mingay, vice-président de la recherche chez Gartner; mais ce n'est pas l'ambition qui manque. La preuve en est que Fujitsu, classé deuxième selon cette recherche, «est le seul fournisseur TIC qui définit ses objectifs dans le long terme». Green classement L'étude de Gartner, qui s'avère être la seconde du genre, révèle que les fournisseurs de services et de logiciels ont amélioré leur position par rapport à 2008. On retrouve donc en tête de classement, IBM, BT, HP, Cisco et Fujitsu. Très impliqué dans le développement durable, l'opérateur japonais a raflé la mise sur deux catégories, à savoir la «Transformation de l'informatique» et la «Performance interne en matière de protection de l'environnement». Il faut noter que pour classifier les entreprises les plus «vertes» dans ce secteur d'activité, Gartner a examiné plusieurs niveaux d'implication aussi bien internes qu'externes. Citons parmi ceux-ci, la gestion des aspects environnementaux au sein des opérations internes et de la chaîne d'approvisionnement, la capacité de l'entreprise à faire progresser les solutions à faible émission de carbone, ou encore le développement de produits et de services destinés à aider les clients (généralement des entreprises) à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ou à accroître leur efficacité énergétique. En somme, c'est en déployant ce type d'activités que les acteurs des NTIC parviendront à améliorer leur performance en matière de développement durable et à réduire leur impact sur l'environnement. Dans la même veine, ils pourront développer leur portefeuille d'activités.