L'information relayée par Maghreb Confidentiel a semé la panique chez les investisseurs marocains. L'action CMT a perdu 5,98% suite à sa diffusion. Le management nie toute séquestre de titres. Pour les analystes, si séquestration il y a, elle n'aura aucun impact sur la marche de l'activité de la société. L'action Compagnie Minière de Touissit (CMT) a été suspendue momentanément de la cote lors de la séance du vendredi. La veille, la valeur a perdu 5,98% pour s'établir à 1.494 DH pour 896 actions négociées. Le cours aurait été impacté par l'annonce d'une éventuelle affaire en justice au Luxembourg. En effet, le site d'information Maghreb-Confidentiel a précisé qu'«un tribunal du Luxembourg, saisi par le britannique Development Partners International (DPI, gérant du fonds ADP 1, actionnaire minoritaire d'Osead) a explicitement chargé Anthony Braesch de soustraire la CMT au contrôle de son président, Jean-François Fourt, et de placer sous séquestre, à titre conservatoire les titres de CMT «afin d'éviter toute cession ultérieure qui pourrait être orchestrée par Monsieur Fourt ou toute autre personne». Une information qui a été démentie lors d'une call-conférence accordée à une société de bourse de la place, par le directeur général de CMT, Mohammed Lazaar. Celui-ci a expliqué qu'il s'agit d'une information erronée et diffamatoire. A l'heure où nous mettions sous presse, on nous explique chez CMT qu'un communiqué sera publié dans ce sens. Ce communiqué devrait contenir une négation de la mise sous-séquestre de quelconques actions détenues par Jean-François Fourt, que ce soit dans le capital de Osead (société mère de Osead Maroc Mining, basée depuis 2013 au Luxembourg), de Osead Maroc Mining (actionnaire principal de CMT) ou encore de CMT. Fourt est fondateur et président de la société Osead, PDG d'Osead Maroc Mining) et PDG de CMT. Il est également président du conseil d'administration d'Auplata, producteur d'or installé en Guyane française, dans lequel CMT a pris des participations. Selon les bruits de couloir, l'affaire s'appuie sur des calomnies proférées par le fonds français Truffle Capital. Ce fond a été également fondé par Fourt et est à l'origine de la création de la société Osead, désormais sise au Luxembourg. La société de gestion avait, suite à l'annonce de Fourt du lancement d'un nouveau fonds séparé et portant le nom de Truffle, précisé qu'elle se sépare de son associé (Jean-François Fourt, ndlr), à compter du 31 mars 2014. N'ayant pu joindre maitre Anthony Braesch, ledit administrateur judiciaire, nous n'avons pas pu vérifier les raisons de cette mise sous séquestre. D'après un analyste si cette décision est effective, seul l'actionnaire majoritaire est concerné par cette action. Par ailleurs, pour ce qui est des opérations sur le marché de bloc, ceux-ci n'ayant pas franchi les seuils, la société n'est pas obligée de communiquer l'identité de ceux qui les ont opéré. En parallèle, si le titre est effectivement sous-séquestre comme le prétend le site d'information Maghreb-Confidentiel, l'actionnaire principal ne peut céder ses titres du fait que la décision judiciaire date du 25 juillet dernier et est donc en vigueur depuis. En effet, trois opérations de bloc ont eu lieu le 9, 10 et 11 septembre. La première a porté sur 10.000 actions échangées au prix unitaire de 1.490 DH, la deuxième sur 8.105 actions au prix de 1.490 DH et la dernière sur 10.000 actions au prix de 1.500 DH. Affaire à suivre.