La visite dans notre pays du lord maire de la City de Londres, Fiona Woolf et sa rencontre au sein de la CGEM avec de grands patrons marocains du public et du privé lui a sûrement permis d'avoir une idée précise du potentiel que représente le Maroc dans sa région. En effet, accompagnée de la très dynamique ambassadrice, Lalla Joumala, Fiona Woolf a écouté attentivement, même pressée par l'horaire de son vol, les arguments relatifs aux atouts qu'offre l'économie marocaine, présentés par les différents responsables d'importants organismes nationaux. C'est un exercice, certes, louable, mais devenu classique, sinon dépassé. Il gagnerait donc à être remis à l'air du temps. Par ailleurs, il manquait un élément au puzzle. Il aurait fallu écouter les responsables des entreprises britanniques qui opèrent déjà sur le territoire marocain et découvrir leurs visées sur le marché africain. Cela aurait été un message fort à l'attention des opérateurs britanniques désireux de s'implanter en Afrique et de bénéficier des atouts d'un marché émergent à fort potentiel de développement. D'ailleurs, certaines joint-ventures maroco-britanniques sont en cours de montage selon nos sources, afin d'explorer le potentiel africain, en capitalisant sur l'expertise marocaine. Encore faudrait-il que les services consulaires britanniques à Rabat le comprennent bien et cessent de mépriser les hommes d'affaires marocains demandeurs de visas d'entrée sur le sol du Royaume-Uni, pour concrétiser du business avec leurs homologues britanniques. L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Rabat, qui était aux côtés du lord maire, a bien des efforts à déployer dans ce sens, avant de parler business !