La visite au Maroc de la Lord-Maire de la City de Londres de Fiona Woolf n'a pas manqué de susciter l'enthousiasme des acteurs de la place financière nationale dont le président du groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et président de la BMCE Bank, Othman Benjelloun. Pour ce dernier, cette visite représente une opportunité pour le Maroc propre à «consolider, par des initiatives concrètes, le partenariat stratégique scellé en octobre 2012 entre la place financière de Londres et la CFC». Notons que des conventions afférentes à ce partenariat seront signées à cette occasion. Par ailleurs et dans son point de vue, le président de la BMCE Bank s'est félicité des réalisations de la bourse de Casablanca et notamment de la décision de s'équiper d'une plateforme technologique -Millenium IT- similaire à celles de la place londonienne et autres places internationales. «Nous sommes persuadés que ces investissements technologiques contribueront à améliorer la liquidité de nos marchés, à faciliter le processus d'élargissement de la palette de produits offerts aux investisseurs nationaux et étrangers, tels ceux en relation avec les PME marocaines ou africaines» précise Benjelloun pour qui ces investissements accéléreront la création de nouveaux compartiments de marchés de capitaux, notamment les marchés à terme ainsi que d'autres marchés dérivés, «organisés» car requérant une contrepartie centralisée et unifiée. «C'est ainsi que la place financière de Casablanca peut sérieusement consolider son rôle de mobilisation de l'épargne, surtout longue, ainsi que de financement de l'économie réelle au Maroc et au-delà, en Afrique du Nord et au sud du Sahara, plus particulièrement dans la région du nord-ouest de l'Afrique», selon le pronostic de l'acteur financier. Ce dernier table aussi sur la capacité de tels choix stratégiques - permettant la lisibilité du fonctionnement des marchés marocains - pour attirer une base élargie d'investisseurs venant d'Asie et intéressés par le marché africain. Outre les investisseurs asiatiques, ceux du Golfe et du segment de la finance islamique seront également intéressés par la CFC «parce que bâtie selon des standards internationaux et performants».