C'est sans grande surprise que le Maroc vient d'annoncer officiellement son soutien à la candidature de Christine Lagarde, ministre française des Finances, à la direction générale du Fonds monétaire international (FMI). Celle-ci, rappelons le, fait partie du groupe d'impulsion économique franco-marocain. L'annonce a été faite, vendredi dernier à Lisbonne, par le ministre de l'Economie et des finances, Salaheddine Mezouar en marge en marge des assemblées annuelles de la Banque Africaine de développement (BAD). Mezouar qui a eu des entretiens avec Lagarde à l'issue de cet événement, a affirmé que l'appui du Maroc à la ministre française prend en considération «ses qualités professionnelles, ses compétences, ses valeurs, son engagement aux côtés des pays en développement et ses capacités à impulser une nouvelle dynamique au FMI». Mais pour les observateurs il s'agit plus de considérations politiques eu égards aux relations entre les deux pays. Pour rappel, la France est le premier partenaire commercial du Maroc et le premier investisseur dans le pays. Accompagner les mutations C'est ce poids qui est, selon les observateurs le premier facteur déterminant du soutien marocain à la candidature de Lagarde. Le ministre marocain à également fait savoir qu'il a eu des discussions avec Lagarde sur l'importance d'accompagner les mutations en cours en Afrique et dans plusieurs pays arabes. Ces derniers vivant actuellement une mutation politique avec les soulèvements populaires et économique avec la crise mondiale, auront besoin de soutien, notamment du FMI «afin de continuer à impulser une dynamique de croissance qui aura des retombées positives sur l'économie mondiale». Pour Salaheddine Mezouar, les deux parties (FMI et Maroc) sont d'accord sur la nécessité de mettre en place des nouveaux mécanismes qui prennent en considération les changements politico-économiques, aussi bien au niveau régional que mondial.