Contrairement aux attentes, près de 23,8 MMDH serviront à la rémunération des actionnaires. À périmètre constant, et sans intégrer les sociétés n'ayant pas communiqué à cette date, ce chiffre est en hausse de 6,3% sur un an. Après l'annonce des résultats 2013, l'heure est à la répartition des bénéfices et, contrairement aux attentes du marché, les entreprises du Masi se montrent plutôt généreuses. Il s'agit d'une bonne nouvelle pour les investisseurs en quête de rendement. Cette répatition témoigne de la réussite des sociétés de la cote dans la gestion de leur besoins en trésorerie. En effet, les investisseurs craignaient une forte ascension de l'endettement des sociétés cotées, mais celui-ci a connu une évolution plus rassurante qui milite pour un partage plus généreux des bénéfices. Jlec sauve le coup Ainsi, le total de dividendes distribués se fixe à 23,8 MMDH à fin 2013. À périmètre constant (sans intégrer les sociétés n'ayant toujours pas communiqué à cette date), il est en hausse de 6,3% comparativement à l'année 2012. Cette performance est due en grande partie au secteur des pétrole, chimie, énergie et gaz qui apporte un surplus de 2,3 MMDH à fin 2013, dû essentiellement à l'introduction en Bourse du groupe Jorf Lasfar Company Energy (Jlec) et la distribution d'un dividende exceptionnel de 106,6 DH par action, pour un total de 2,5 MMDH. D'autres secteurs ont aussi contribué à cette hausse mais de façon moins imposante, notamment le secteur du BTP, avec un additionnel de 318 MDH suite à la distribution par Sonasid d'un total de 226,2 MDH contre 0 DH un an auparavant. Les holdings, les banques, les assurances, les services aux collectivités, le transport, et les NTI ont aussi fait preuve d'une politique de distribution généreuse avec un apport global de 409 MDH, tandis que les secteurs de l'immobilier et du tourisme restent sans impact au titre de cette année avec une variation nulle. En revanche, l'évolution des dividendes distribués a été freinée par leur recul dans certains secteurs. La première position a été réservée à l'opérateur historique Maroc Telecom, avec un repli de 1,2 MMDH, suivi par les secteurs de l'agroalimentaire (-420 MDH) et la distribution (-142 MDH). Parallèlement, l'industrie et les sociétés de financement ont aussi enregistré des baisses quant à la distribution des dividendes, mais de moindre impact, de l'ordre de 6 MDH et 3 MDH respectivement. Valeurs de rendement Tenant compte des niveaux d'endettement limités et en l'absence de projets d'investissement de taille sur le moyen terme, certaines sociétés s'orientent, plus que d'autres, vers une politique généreuse de distribution des dividendes. En 2013, le payout moyen de ces valeurs avoisine les 90% avec un taux d'endettement moyen de seulement 13%. Ces valeurs, qui ont été identifiées par la société de Bourse Attijari Intermédiation, sont au nombre de 11. Il s'agit de CMT qui offre un rendement de dividende de 9,8%, Delta Holding (6,2%), IAM (6%), Afriquia Gaz (5,8%), Sonasid (5,4%), Cosumar (5,3%), CIH (5,2%), SMI (4,9%), Holcim (4,9%), Ciments du Maroc (4,8%) et Lafarge (4,6%).