L'agence marocaine pour l'énergie solaire (Masen) annonce le lancement imminent de l'appel d'offres pour la réalisation de la phase 2 du plan solaire national, et avant la fin de l'année, pour la phase 3. Les appels d'offres pour les phases 2 et 3 du plan solaire vont être lancés avant la fin de l'année. C'est ce qu'a indiqué le Masen, lors de la cérémonie d'ouverture de la troisième édition du Salon international de l'énergie solaire et de l'efficacité énergétique (Solaire Expo), qui s'est ouverte hier à Casablanca et se poursuit jusqu'au 1er mars. Pour ce qui est de la phase 2, pas moins de 7 consortiums ont été étudiés lors de l'étape de pré-qualification. «Les appels d'offres seront lancés incessamment», a déclaré un responsable de Masen, qui fait savoir également que les travaux de la première phase en cours de réalisation à Ouarzazate se déroulent normalement. Comme prévu, la centrale solaire sera livrée en 2015. Cette annonce est de nature à rassurer sur ce gigantesque chantier, mais permet aussi de mesurer l'avance que le royaume est en train de prendre vis-à-vis de ses voisins en Afrique du Nord. D'ailleurs, le développement des énergies renouvelables dans cette région a été largement débattu lors du premier jour de ce salon. À en croire le bureau pour l'Afrique du Nord de la Commission des Nations-Unies pour l'Afrique, la croissance des énergies vertes dans la région est «relativement bonne, mais perfectible». Karima Bounemra Ben Soltane, la représentante au Maroc de cette institution, estime tout de même que «notre région est entrée dans l'économie verte, malgré la part faible des énergies renouvelables». À ce jour, les énergies conventionnées représentent 87,2% du total de l'énergie produite, contre 11,5% pour l'hydroélectricité, alors que les énergies renouvelables ne se contentent que d'un très maigre 1,3%. Les regards se tournent donc sur les stratégies et projets en cours pour renforcer ces parts, d'autant plus que la demande énergétique croît de 6 à 8% par an dans la région, et que celle en électricité devrait, à elle seule, tripler à l'horizon 2030. A en croire la responsable onusienne, «le Maroc est le pays le plus ambitieux dans la région, en raison de ses objectifs de rehausser à 42% la part des énergies vertes dans sa production totale d'ici 2020».