Avec 15 voix et 7 abstentions au sujet de la dissolution de l'Ordre des pharmaciens, les membres de la commission des secteurs sociaux au sein de la 1re Chambre ont définitivement scellé la dissolution des deux conseils régionaux du Nord et du Sud de l'Ordre des pharmaciens. Malgré certaines réserves exprimées au sujet de la compétence juridictionnelle des tribunaux pour prononcer la dissolution, les membres de la commission retiennent «le nécessaire accompagnement de la réforme des officines et la révision complète du dahir de 1976, vu son impuissance à régler les dysfonctionnements du secteur, qui représente 67% du budget du RAMED». Huit amendements ont été acceptés, dont l'un émanant de l'opposition à la version finale de la loi. Les amendements ont porté sur la vocation provisoire du comité chargé de la gestion des affaires courantes, qui n'a pas été mentionnée par le projet émanant du département de la Santé. Ces changements visent essentiellement à ce que le comité ne se transforme pas en organe permanent de représentation de la profession. Le rapport de la 1re Chambre met également en avant «les préparatifs en vue d'organiser les élections des futurs conseils régionaux, dans l'attente d'une révision générale et profonde du dahir relatif à l'ordre des pharmaciens». Sur ce sujet, le ministre de la Santé a informé les membres de la commission d'un dépôt imminent au SGG d'une révision du dahir de 1976. Les dispositions validées concernent aussi les dérogations qui seront prévues, essentiellement l'impossibilité du vote délégué, l'interdiction du vote par correspondance, ainsi que la suspension provisoire de la condition d'être à jour de la cotisation pour les pharmaciens d'officine, qu'ils soient candidats ou électeurs. Pour l'élection du nouveau président de l'Ordre, l'élection aura lieu en un seul tour au lieu de deux. Faut-il rappeler que le Conseil des pharmaciens biologistes et celui des pharmaciens fabricants et répartiteurs ne sont pas concernés par la nouvelle version de la loi adoptée ?