Le trend d'appui financier de la Banque mondiale aux politiques marocaines de développement ne faiblit pas. Après l'annonce de l'enveloppe de 4 milliards de dollars dans le cadre de partenariat stratégique (CPS) 2014-2017, la Banque mondiale a annoncé en fin de semaine dernière l'octroi d'un prêt de 300 MUSD, sous forme d'injections budgétaires, destinées au soutien de la croissance durable au Maroc. Ce nouveau financement à l'appui de la politique de développement approuvé par les administrateurs de la Banque mondiale, qui est le premier d'une série de deux prêts, appuiera le passage du Maroc à un modèle de développement plus durable et inclusif, et n'entre pas dans le cadre du CPS 2014-2017. L'objectif affiché par l'institution de Bretton Woods est de favoriser la diversification des sources de revenus dans les zones rurales du Maroc, améliorer la gestion des ressources naturelles et encourager le passage à une croissance à faible intensité de carbone. «Le Maroc a fait du programme vert l'une des grandes priorités des actions de développement qu'il mène dans le but d'établir une économie résiliente et solide, source d'opportunités pour les populations vulnérables», a expliqué Simon Gray, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. «Le programme donnera lieu à l'adoption de pratiques agricoles durables et au développement de nouveaux secteurs comme l'écotourisme et l'aquaculture, qui offrent la possibilité de créer des emplois et de diversifier les sources de revenus dans les zones rurales où vivent 70% des Marocains pauvres», poursuit-il à propos des impacts attendus de ce financement et des activités économiques qui devraient en bénéficier en premier lieu. Aussi, si la Banque mondiale estime que «le Maroc est parvenu dans une certaine mesure à abaisser les niveaux de pauvreté absolue», l'institution relève toutefois la persistance de la vulnérabilité élevée d'une large frange de la population, en particulier dans les zones rurales. Au-delà de l'aspect environnemental du programme en question, la Banque mondiale met l'accent sur l'impact social et économique sur les populations rurales qui sont «fondamentalement tributaires du patrimoine naturel».