Après deux éditions réussies, la 3e édition de la Biennale internationale Arts in Marrakech, s'annonce encore une fois prometteuse. La ville accueille à partir d'aujourd'hui une pléiade d'artistes internationaux. Au programme, expositions et projections d'œuvres avec la participation de plus de 90 artistes contemporains. Younes Rahmoun, Adel Abdessamad, Heidi Nikolaisen, et Seamus Farrell... Les festivaliers auront également l'occasion de découvrir les nouveaux travaux de Francis Alÿs, Loredana Longo et Yto Barrada. Sont aussi prévues des rencontres littéraires, avec des professionnels tels le réalisateur Julian Schnabel, l'écrivain égyptienne Ahdaf Soeuif, Isaac Julien (nominé pour le prix Turner) et l'auteur marocain Abdellah Taia. Pendant sept jours, l'art contemporain envahira la ville ocre avec un programme riche et diversifié. L'exposition principale «Une proposition pour l'articulation d'œuvres et de lieux» est organisée par Abdellah Karroum. L'artiste y propose de travailler sur l'articulation d'une œuvre par rapport à l'espace, se basant ainsi sur l'idée d'appartenance à un lieu et sur le concept de documenter l'œuvre par son contexte de création. Il est question d'exposer l'œuvre, d'y rattacher le récit de sa production et de traduire sa raison d'être. Un travail présenté au public sur deux approches. L'une investira les murs du musée de Marrakech, l'Ecole supérieure d'Art Vidéo (ESAV) et l'autre élira domicile à la médina. Tout en étant dans un contexte réel, les œuvres interagiront avec les bruits de la ville et ses différents métiers. Une mise en scène de la place historique Par ailleurs, un symposium est prévu à l'ESAV, sous le thème Le documentaire, un regard sur la réalité, ou comment les cinéastes s'approprient les réalités ? Une autre rencontre est également prévue. Elle sera animée par des professionnels de l'audiovisuel et des artistes de l'art vidéo, dont Alan Yentob, directeur créatif de la BBC et Faouzi Bensaidi. Un deuxième événement marquera la Biennale prévue à la place mythique de Marrakech. Nommé, Histoires d'ordre et de désordres sur la place Jamaâ el Fna, le projet est réalisé par Julien Fisera et Laurent Bergé. Entre installation et performance, le projet mettra en scène la place historique, et impliquera près de 40 compteurs de taxis. Pour finir, une proposition imprimée sera réalisée mettant en avant l'aspect immatériel de la place. Un programme riche en perspective. Marrakech, ville touristique par excellence s'ouvre de plus en plus à l'art. Un bon moyen d'allier culture et tourisme.