Ahmed Réda Chami, n'aura pas prêché dans le vent. En attestent les propos tenus par Jean-Bernard Guerrée, directeur de World Investment Conference (WIC), qui s'achève ce vendredi à La Baule. «On a tous compris rapidement que l'avenir de l'Europe passe par des relations solides avec des partenaires comme les pays du Maghreb notamment», a-t-il souligné. Invité d'honneur à cette neuvième édition de WIC, le Maroc aura été décrit par l'organisateur de l'événement comme un partenaire «exemplaire» pour les pays de l'Europe. Et ce, non seulement de part sa proximité, mais également grâce à «son climat favorable des affaires», précise Guerrée, qui évoque également les réformes menées par le royaume. C'est d'ailleurs pour toutes ces raisons que les organisateurs disent avoir choisi le Maroc pour qu'il puisse «exposer à la communauté des investisseurs européens et américains» ses potentialités entant que terre d'investissement. Ce que la délégation marocaine n'aura d'ailleurs pas manqué de faire. Après la présentation exhaustive du ministre de l'Industrie et du commerce, Ahmed Reda Chami, c'est au tour d'Ahmed Fassi Fihri, directeur de la promotion des investissements à l'Agence marocaine du développement des investissements (AMDI), de reconnaître qu'il s'agit-là d'une «occasion de montrer que le Maroc est un modèle à part». Pour Fassi Fihri, l'Europe sera nécessairement amenée à déplacer une partie de sa production dans le sud de la Méditerranée, «et là, le Maroc a un rôle très important à jouer». A ce titre, le représentant de l'AMDI ne manque pas d'arguments. «Le Maroc se démarque au niveau de la région par des fondamentaux macroéconomiques très solides», affirme-t-il, faisant ainsi référence à la croissance annuelle du PIB atteignant pratiquement les 5 %. La baisse du taux de chômage (9 % contre 14 % il y a quelques années), et l'inflation complètement maîtrisée ont également été citée. Fassi Fihri parle également de «dette complètement contrôlée». Selon lui, celle-ci représenterait «à peine 47 % du PIB», ce qui permet au Maroc «de se financer sur les marchés internationaux à des taux très compétitif», ajoute-t-il dans une déclaration aux médias. Lire aussi : Chami convaincu du concept de la "collocalisation"