Sommaire Décryptage La rentrée de la relance ? L'analyse de la semaine Les PME mettent un coup de frein à l'embauche Entretien Brahim El Jaï. PDG de Maroc Invest Management & rh Canalisez vos «émotions professionnelles» Télécharger le PDF Commentant les chiffres publiés dans le cadre de la note d'information du Haut-commissariat au plan au sujet de la situation du marché du travail au deuxième trimestre de l'année 2013, le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, avait, il y a quelques semaines lors d'un entretien accordé aux inspirations ECO (www.leseco.ma), noté que la situation du marché de l'emploi s'expliquait en partie par la hausse de la population active, qui représente les personnes qui ont atteint l'âge de l'emploi. Cette population active aurait en effet connu une augmentation passant à 11,9 millions contre 11,6 millions sur un glissement annuel. En outre, le nombre de personnes ayant atteint l'âge de 15 ans et plus a augmenté de 2,1% durant ce deuxième trimestre par rapport à la même période de l'année 2012. Toutes ces données laissent donc entendre une abondance de profils de demandeurs d'emploi en 2013, situation qui devra désormais être gérée eu égard à la conjoncture actuelle, qui note un recul des intentions d'embauche dans le secteur privé. Ceci donne un coup de frein à la stratégie de l'emploi mise en place par le ministère de tutelle, qui place au cœur de cette dernière «l'amélioration du taux d'insertion». En effet, ce dernier semble sur cette base avoir soulevé une situation de l'employabilité des jeunes déjà inquiétante dans le monde urbain, comme le souligne le ministre de l'Emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail. Au responsable d'ajouter que son département «préconise un travail en amont sur différents types de formation, notamment en matière de formation professionnelle avec le ciblage de deux types de population dans le cadre d'une grande inclusion». Cette stratégie devrait permettre de baisser l'âge de l'accès à la formation pour le ramener à 12 ans au lieu de 15 ans actuellement. L'impératif de l'Observatoire Notons que ces calculs stratégiques se sont faits sur la base d'une dynamique de l'emploi générée par l'économie marocaine, qui crée 145.000 postes d'emploi. Sur ce point, l'optimisme du gouvernement, analysé à l'aune de la dernière enquête de Bayt.com réalisée auprès des principaux acteurs économiques du pays, contraste clairement. Pour le ministre de tutelle, les perspectives du marché de l'emploi pour 2014 devraient globalement être tirées par une reprise économique, qui reste un facteur déterminant en termes d'évolution du marché de l'emploi. «Si les performances de l'économie se maintiennent, on pourrait au moins garder le même taux de chômage, sinon améliorer l'employabilité», annonçait clairement Abdelouahed Souhail aux inspirations ECO. Les statistiques disparates relèvent cependant la pertinence d'une proposition stratégique présentée par le ministère de l'Emploi et de la formation professionnelle, à savoir la mise en place d'un Observatoire national de l'emploi, qui aurait pour mission de «scruter de manière très fine l'emploi dans son évolution afin d'avoir des informations détaillées sur sa nature». Cet observatoire permettra en outre d'orienter le département dans les investissements effectués, notamment dans l'éducation nationale et dans la formation professionnelle, permettant d'avoir un impact direct sur la réduction du chômage frictionnel, dû notamment à la persistante inadaptation entre l'offre et la demande d'emplois. ... Lire la suite