Inwa, l'entreprise créée par Aissa Derham, le fondateur de la 1re coopérative de l'huile d'argan au Maroc, a le vent en poupe. En effet, la société spécialisée dans la production et la commercialisation de safran naturel, d'huile d'argan ainsi que d'huile de figue de barbarie a décidé de mettre les bouchées doubles pour atteindre ses marchés cibles en Europe, Asie et Amérique latine. Pour ce faire, elle compte injecter plus de 5 MDH dans le développement de ses produits positionnés sur le segment haut de gamme, et travaille ainsi en étroite collaboration avec les producteurs régionaux, à travers ses deux sites dédiés dans les régions d'Essaouira et de Sidi Ifni. «Nous avons pour objectif d'augmenter notre production globale de 30% d'ici 2023 et d'atteindre 80% de notre marché à l'export. Dans le cadre de notre collaboration avec les producteurs, nous dédions 50 à 60% de nos revenus aux populations rurales qui contribuent de manière significative à notre réussite.», a tenu à préciser Driss El Amrani, directeur général d'Inwa, et d'ajouter : «Ainsi, nous avons œuvré pour un transfert de richesses et un partage d'expériences qui font partie de manière intrinsèque de l'ADN d'Inwa. Nous travaillons sur la valorisation de l'ensemble de la chaîne de production et de distribution». Dans cette dynamique, l'entreprise fait de la qualité de ses produits son cheval de bataille et décroche ainsi des labels de qualité, tels que la norme Ecocert qui délivre une certification reconnue pour les produits issus de l'agriculture biologique au niveau européen, ainsi que la certification USNOP, qui lui permet d'exporter sur le marché américain. Ce faisant, Inwa table sur un chiffre d'affaires de 6 MDH sur les 10 prochaines années, contre 1 MDH en 2012. De plus en plus, elle compte dans le cadre du développement de son activité exportatrice sur l'appui de l'Agence de développement agricole (ADA), et ceci dans le cadre d'un programme qui prévoit un certain nombre d'aides et d'assistance afin d'accompagner plus de 375 entreprises dans leur processus de développement et d'ouverture sur les marchés internationaux. «Nous sommes réellement très satisfaits des chantiers engagés par les différents ministères, à savoir les ministères de l'Agriculture et de l'Industrie pour l'accroissement des activités de la filière. Nous allons bientôt signer un contrat tripartite pour devenir agrégateur et travailler dans des conditions optimales pour écouler nos produits. Cette refonte est une nécessité absolue pour dynamiser l'ensemble du secteur.», a poursuivi El Amrani. En outre, il faut également préciser que l'entreprise compte sur le programme de R&D prévu par l'ADA afin d'exploiter des produits et sous-produits de la filière arganière qui restent à ce jour inexploités ou sous-exploités. À titre d'exemple, «l'épicarpe», la peau du fruit de l'arganier, qui ne représente pas moins de 45% du fruit, pourrait être utilisée comme élément nutritif pour le bétail.