La place boursière américaine avait chuté de plus de 3% vendredi, sous le double coup de chiffres de l'emploi pour le mois de mai aux Etats-Unis moins bons que prévu et de nouvelles angoisses concernant l'Europe, suscitées cette fois par l'état des finances de la Hongrie. Sur l'ensemble de la semaine, le Dow a perdu 2%, le S&P 500 2,3% et le Nasdaq 1,7%. Depuis un plus haut de l'année atteint le 23 avril, le S&P 500 est en recul de 12,5%. Vendredi, le S&P a non seulement subi sa plus forte baisse quotidienne en pourcentage depuis le 20 mai mais en outre, l'indice a terminé sous les 1.065 points, niveau qui a constitué le plus bas en séance du «mini-krach» du 6 mai et qui avait été vu comme un support technique par les analystes techniques. Ceci veut dire que «la tendance baissière à l'oeuvre depuis la fin avril est réaffirmée» a déclaré Chris Burba (Standard & Poor's). L'indice de volatilité CBOE, surnommé «l'indice de la peur» a bondi de 20,43% vendredi à 35,48 points. L'effet négatif induit par les chiffres de l'emploi moins bons que prévu pourrait être effacé en cas d'indicateurs, dont un certain nombre relatifs à la consommation des ménages supérieurs aux attentes, a déclaré Robert Froehlich (Hartford Mutual Funds). Le département du Commerce doit publier vendredi les chiffres des ventes au détail pour le mois de mai. Les économistes interrogés par Reuters attendent à ce stade une hausse de 0,2%. Ce même jour sera publié l'indice de confiance du consommateurs de Thomson Reuters/Université de Michigan pour le mois de juin, qui devrait être en légère hausse par rapport à mai, à 74,5 contre 73,6.