Des économistes interrogés anticipent un volume annuel de 772.000 unités en moyenne contre 728.000 en octobre. Les investisseurs n'auront qu'une poignée d'indicateurs à se mettre sous la dent durant la dernière semaine de l'année 2007 mais si ces derniers se révèlent conformes aux attentes, Wall Street pourrait étendre son rally de Noël. Mais il y a un hic: les volumes étant très faibles, la moindre surprise pourrait provoquer des fluctuations plus vives qu'à l'accoutumée. La Bourse et le marché obligataire fermeront plus tôt en cette veille de Noël, jour dépourvu du moindre indicateur. Après les festivités, les statistiques importantes seront regroupées sur les journées de jeudi et vendredi. Les résultats de sociétés trimestriels font eux la pause jusqu'au début de l'année nouvelle. La statistique des ventes de maisons neuves de novembre tombera vendredi. Des économistes, interrogés par Reuters, anticipent un volume annuel de 772.000 unités en moyenne contre 728.000 en octobre. La statistique du département du Commerce suit aussi l'évolution des prix des maisons. «Les prix des logements continuent de baisser», commente Wayne Dicker (Vantagepoint Funds, Washington). «Les acheteurs potentiels sont sur la touche et le marché ne se stabilise par encore», ajoute-t-il, estimant par ailleurs que les statistiques officielles ne reprennent pas les logements qui sortent du marché parce que les vendeurs n'ont plus d'espoir de les vendre. En dehors des statistiques, les taux d'intérêt des marchés restent en point de mire. Le Libor a ainsi commencé à baisser mais pas autant que certains le souhaiteraient. Habituellement, le Libor à un mois est de 15 à 20 points de base au-dessus du taux des Fed funds, note John Praveen (Prudential International Investments Advisers). Actuellement, ce dernier est de 4,25%. Le Libor en dollar à un mois, étalon de bon nombre de prêts, dont les prêts immobiliers à taux variable, a été coté vendredi à 4,86500%. «Si ces taux restent aussi élevés, c'est, en puissance, un danger pour l'économie réelle», résume Praveen. Quant aux milliards injectés par la Fed dans le marché interbancaire, c'est en soi une bonne chose mais sans plus, affirme-t-il. Malgré tout, poursuit-il, la Bourse peut conserver ses gains, voire les faire prospérer un petit peu dans les dernières séances de l'année. Si les statistiques appuient l'hypothèse qu'il n'y aura pas de récession et si le Libor baisse encore, il pourrait même y avoir un rally de fin d'année, dit encore Praveen. Sur la dernière semaine écoulée, le Dow Jones a gagné 0,83%, le Standard & Poor's 500 1,13% et le Nasdaq Composite 2,13%. Sur l'ensemble de l'année, le Dow est en hausse de 7,92%, le S&P-500 de 4,67% et le Nasdaq de 11,46%. Les résultats supérieurs aux prévisions de certaines technologiques comme Oracle, Adobe et Research in Motion ont soutenu Wall Street la semaine dernière. La vive hausse de vendredi s'est appuyée sur la statistique des dépenses des ménages, qui ont augmenté de 1,1% en novembre, soit bien plus que prévu. C'est aussi leur hausse la plus forte depuis plus de deux ans.