L'agenda politique s'accélère. Incessamment, la copie finale de la proposition de la nouvelle Constitution devrait être remise et le référendum pour son adoption serait d'ores et déjà programmé pour le 1e juillet prochain. C'est, en tout cas, la version soutenue par certains chefs de partis à l'issue d'une réunion tenue, mercredi dernier avec Mohamed Moâtassim, Conseiller du Roi et chargé du suivi de la réforme de la Constitution. Quid des législatives ? Selon la même version, elles seraient prévues pour la première semaine d'octobre prochain. Abbas El Fassi himself s'était prononcé, dans une réunion du parti de l'Istiqlal début mai, pour la tenue d'élections anticipées. L'attentisme qui a marqué le paysage politique ces dernières semaines est donc en passe d'être rompu. La question s'impose donc de savoir ce qu'il adviendra du gouvernement actuel ? On le sent dans les travées des ministères et peut-être plus encore à travers les mesures sociales «trop» généreuses de ces dernières semaines, c'est la fin... Le gouvernement El Fassi n'achèvera pas son mandat et devra passer le relais à un gouvernement de transition d'émanation technocratique ou encore d'union nationale. Une chose est sûre, l'heure du bilan définitif de l'équipe actuelle est arrivée. Quels étaient ses engagements initiaux ? Pour quelles réalisations ? Quels sont les points à mettre à son crédit ? Et surtout, quels sont ses plus grands flops ? Quels sont les bons et les mauvais élèves parmi les ministres du gouvernement actuel ? Des questions que plusieurs se posent et auxquelles Les Echos quotidien tente de tracer des pistes de réponses à la lumière des données disponibles. L'ombre de Jettou Il convient de commencer par le Premier ministre, lui-même. La nomination de Abbas El Fassi à la Primature a d'abord été saluée par les observateurs puisqu'elle respectait la logique des urnes. L'Istiqlal étant arrivé premier aux législatives de juin 2007, il était tout à fait logique de voir son Secrétaire général accéder à la tête de l'exécutif. En fait, cela représentait une rupture avec le précédent gouvernement «technocratique» dirigé par Driss Jettou. Toutefois, très vite, le désenchantement a gagné du terrain, car si la rupture s'exprimait dans l'émanation de l'exécutif, elle était encore plus criante en ce qui concerne le comparatif entre la personnalité et le dynamisme des deux hommes. Un comparatif sévère pour l'«animal politique» qu'est Abbas El Fassi, surtout aux yeux des milieux des affaires qui ont très vite versé dans la nostalgie de l'action volontariste portée par le pragmatisme de l'homme d'affaires, Driss Jettou. De là à qualifier le gouvernement Jettou d'«économique» et celui d'El Fassi de «politique», il n'y a qu'un pas qu'on se gardera bien de franchir, même s'il est évident que les priorités du nouveau gouvernement, porté par une coalition élargie, étaient censées couvrir les domaines que le gouvernement précédent avait ignorés pendant sa législature. Le social représentait donc la première priorité du nouveau gouvernement qui devait en outre poursuivre les chantiers économiques hérités de son prédécesseur. Ces derniers, portés par les différents plans sectoriels, ont fonctionné de manière quasi autonome sur la lancée du travail de la précédente équipe. Quant à l'immense chantier social, des engagements ambitieux ont été annoncés lors de la déclaration d'investiture. Ainsi, Abbas El Fassi s'était engagé à accélérer la cadence de l'exécution des programmes de construction de logements sociaux pour atteindre 150.000 unités par an parallèlement à la dynamisation du programme de lutte contre l'habitat insalubre, notamment le programme de «villes sans bidonvilles» qui devait être parachevé en 2010. Il s'était aussi engagé à réduire la pauvreté, la précarité et l'exclusion sociale à travers des actions de soutien aux activités génératrices de revenus et l'amélioration des conditions d'accès aux services et infrastructures de base et ce, à travers la poursuite de la mise en œuvre des projets de l'Initiative nationale pour le développement humain, lancée en 2005, et à laquelle un montant de plus d'un milliard de dollars a été alloué. La crise est passée par là ! Le Premier ministre istiqlalien avait aussi annoncé l'ambition de son gouvernement de créer plus d'un million d'emplois durant son mandat et surtout d'augmenter de manière significative le pouvoir d'achat des Marocains. Des engagements ambitieux, donc, mais qui sont loin d'être réalisés dans leur globalité à l'heure du bilan. À la décharge de l'équipe gouvernementale, la crise économique mondiale est passée par là ! Le Maroc y aura montré une certaine résilience, mais y laissera tout de même des plumes. Toutefois, il serait déplacé de nier tout avancement sur ce volet. Augmentation du SMIG et révision des taux de l'impôt sur le revenu sont des mesures à mettre au crédit du gouvernement El Fassi. Celui-ci aimerait rajouter à ce titre l'émergence de la classe moyenne, même si cette dernière est difficilement quantifiable. Plus encore, les critères usités pour la quantifier sont aisément contestables. Toujours est-il que l'équipe gouvernementale s'est dernièrement vu reprocher sa lenteur et sa relative inefficacité sur le chantier social et a fini, devant les mouvements de contestation généralisés qui marquent la vie du royaume depuis le 20 février dernier, par faire des concessions dans la hâte. Augmentation des salaires et intégration des diplômés chômeurs dans la fonction publique sont des mesures qui ont pour but de juguler la pression de la rue mais qui, faute de vision globale et de réflexion sur les moyens aptes à les pérenniser, s'apparentent à du «camouflage» de circonstance. D'autant qu'avec l'avènement de la réforme de la Constitution et donc de nouvelles législatives, Abbas El Fassi ne fait que passer la patate chaude à son successeur. Pire, cela pourrait grever de manière préalable l'action du prochain gouvernement. Au suivant... Finances et économie L'important reste à faire Véritable pivot des stratégies gouvernementales, le ministère des Finances a plus que jamais été décisif dans la concrétisation des promesses du gouvernement El Fassi. D'abord, il y a lieu de souligner les baisses de l'IR et de l'IS intervenues en 2009 et 2010 et avec lesquelles Salaheddine Mezouar devait composer pour trouver un équilibre pour les finances publiques. Avouons-le, il s'en est plutôt bien sorti en ayant pu stabiliser les recettes fiscales malgré une baisse des taux. Les prouesses du ministre RNIste ont également concerné les avancées réalisées dans certains chantiers tels que la mobilisation de l'épargne via la défiscalisation des plans d'épargne ou encore l'assouplissement des mesures de change. Cependant, il est bien admis que le principal défi que devait relever l'équipe de Mezouar était celui de l'assainissement des finances publiques via la mise en place de réformes structurelles devant assurer un équilibre budgétaire ô combien salutaire. À ce niveau, on ne peut aujourd'hui parler de réalisations concrètes puisque, même la révision de la loi organique des finances, devant constituer le socle même de ces réformes, tarde toujours à voir le jour. Il faut aussi dire que le contexte de crise financière qui a pesé sur l'économie mondiale a freiné les ambitions gouvernementales dans le sens où l'attention s'est davantage focalisée, pendant plus de deux ans, sur les moyens de résilience que sur les mesures de réformes. Quoi qu'il en soit, c'est une patate chaude qui attend le prochain ministre des Finances et qui ne pourrait être refroidie sans la réforme de la Caisse de compensation à laquelle le gouvernement n'a pas osé toucher. Au niveau des marchés financiers, le gouvernement actuel est conspué pour le retard qu'accuse la mise en place du marché à terme devant donner une allure internationale aux produits financiers locaux. Affaires économiques et générales Le piège de la compensation Il a beau militer pour mener à bon port ses chantiers, il n'en demeure pas moins qu'il reste dépendant des autres départements ministériels. De ce fait, en dépit d'une forte mobilisation avérée, le bilan du mandat de Nizar Baraka ne diffère pas de celui du gouvernement en entier. Il s'agit du ministre des Affaires générales et économiques et la réforme de la Caisse de compensation en est le parfait exemple. Devant assurer un maintien du pouvoir d'achat, notamment avec le soutien des produits de première nécessité, le gouvernement doit faire face à l'alourdissement des charges de la Compensation, sachant que cette dernière ne profite pas forcément aux plus démunis. Dans ce sens, un projet de réforme avait été initié, à l'ère de Jettou, mais Baraka n'a pas pu le conduire à terme, malgré les études et benchmarks qui se sont enchaînés. «Un système qui a mis 70 ans pour s'installer prendra son temps pour muer vers un dispositif plus élaboré», avait même expliqué Nizar Baraka sur nos colonnes (voir interview sur www.lesechos.ma). Or, ce temps commence se faire long et les caisses de l'Etat ne peuvent plus supporter un poids aussi lourd. De ce fait, quelles que soient les réalisations du ministère de tutelle, notamment sur le volet du développement d'une économie sociale et solidaire, cela restera négligeable, face à l'importance du chantier de la compensation. Agriculture et pêche L'un roule... l'autre piétine Pris en charge par l'homme d'affaires Aziz Akhannouch, le ministère de l'Agriculture et de la pêche a connu une évolution à deux vitesses qui épouse les deux départements qui y en dépendent. D'une part, le plan Maroc Vert semble être sur de bons rails avec notamment un avancement certain sur le concept d'agrégation et sur ses modes de financements. Rien qu'en 2010, un investissement de 10 MMDH a été dégagé grâce notamment à des aides de la Banque mondiale et de certains pays partenaires. Les banques marocaines ont aussi été impliquées et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elles n'ont pas rechigné à la tâche. Certes, le projet a connu certains blocages dus au retard pris dans le cadre juridique liant agrégateur et agrégé, mais cela semble être aujourd'hui dépassé et la stratégie est bien partie pour réaliser ses objectifs. En outre, le salon de l'Agriculture est désormais inscrit de manière indélébile sur les agendas. Par contre, c'est au département de la pêche que le ciel semble être grisatre. La stratégie Halieutis a pris du retard notamment à cause des résistances de certains lobbys qui ne voient pas d'un bon œil les mesures de préservation des ressources. Aussi, certains professionnels de la mer appellent de leurs vœux l'indépendance du département de la pêche et sa transformation en ministère ou en haut commissariat. Santé Grand corps malade Mauvaises prestations, manque de prise en charge, insuffisances en matériel... les maux du département de la Santé sont innombrables et cela, longtemps avant l'arrivée de Yasmina Baddou à la tête du ministère. Pour autant, cela ne s'est pas beaucoup amélioré depuis. En fait, la ministre est entrée dans un bras de fer avec les professionnels du secteur, et les boucliers, à ce jour, n'ont toujours pas été baissés. Les tensions se sont corsées, ces dernières semaines, et les médecins ont multiplié les actions coup de poing. La marche blanche en aura été le point culminant. Les revendications des médecins ont porté aussi bien sur leurs acquis sociaux que sur les moyens de réanimer la santé et lui permettre de rendre des prestations de niveau aux citoyens. Yasmina Baddou a fini par donner quelques concessions cette semaine. Cela a eu le mérite d'ouvrir les débats avec les contestataires, mais encore une fois cette réaction est jugée «tardive» et la liste des revendications «très longue» n'est pas prête d'être satisfaite. La ministre n'aura sans doute pas le loisir d'aboutir ces négociations. Industrie et commerce Vive la continuité ! De tous les départements ministériels, celui de Ahmed Réda Chami s'est particulièrement illustré dans ce gouvernement. Le contexte de crise économique mondiale a mis à nu les lacunes de plusieurs secteurs industriels auxquelles le ministère de tutelle devait faire face en mettant en place des mesures urgentes. Dans ce sens, la réactivité de Chami à cette conjoncture, avec notamment la mise en place d'un Comité de veille stratégique ayant permis de soutenir les secteurs en difficulté, marquera le mandat du ministre. Ceci vient s'ajouter à l'audace qu'a eue Chami en lançant, quasiment au même moment, plusieurs plans sectoriels ayant catapulté le Maroc dans le cercle des économies en mouvement. Plan Emergence, Maroc Numeric 2013 et bien d'autres, constituent aujourd'hui un socle pour le boom économique souhaité par l'exécutif. À ce jour, un bilan d'étape ne peut certainement pas encore être fait en raison de la jeunesse de ces stratégies, cependant, leur mise en place déjà constitue aujourd'hui une référence dans la continuité tant souhaitée entre les actions des différents gouvernements qui se succèdent dans le sens où Chami a su poursuivre des chantiers entamés depuis les ères El Youssoufi et Jettou. Le ministre de l'Industrie aura-t-il droit, à son tour, à un digne successeur ? Education En attendant l'efficacité Un lourd héritage et des problèmes en pagaille. L'Education est l'un des postes les plus budgétivores, mais ce département semble ne pas savoir comment donner à cette manne son efficacité. Un plan de réforme a été avancé par Ahmed Akhchichine, en début de mandat, cependant, ce dernier est resté en suspens ou tout du moins n'a pas donné les résultats escomptés. La contestation des fonctionnaires de l'Education nationale a été parmi les plus virulentes au point de faire agiter le spectre d'une année blanche. Cependant, au-delà de la condition sociale des professeurs et du manque de moyens, c'est surtout une vision globale qui manque à ce ministère. Choix des langues, des cursus et adaptation au besoin du marché du travail, autant de paramètres qui resteront biaisés, tant qu'un travail de fond n'aura pas été mené. In fine, cela passe par la définition d'un nouveau contrat social, qui permettra de remettre l'éducation au carrefour de la conscience citoyenne et de la création de richesses. Environnement Et que lumière soit... verte Le Maroc a commencé, la semaine dernière, à exporter de l'électricité propre vers la France. Cette information résume à la fois le travail qui a été abattu par le ministère de l'énergie et surtout les ambitions du royaume en matière d'énergies propres. Porté par le plan solaire marocain, le département d'Amina Benkhadra est sur la bonne voie pour gagner son pari en matière de diversification énergétique. Mieux, le plan d'électrification rurale et globale lancé en 1996 a atteint 95% de l'objectif fixé au départ. Toutefois, d'aucuns arguent à charge en expliquant que ce taux est basé sur le recensement initial, or en une décennie et demi beaucoup d'eau a coulé sous les ponts. Par ailleurs, le ministère de l'énergie chapeaute le secrétariat d'état de l'environnement, lequel n'a pas réussi à rendre sa copie sur la Charte de l'environnement. Habitat et urbanisme Des villes... et toujours des bidonvilles Ahmed Taoufiq Hejira sera certainement l'un des ministres qui laisseront le plus de plumes après ce gouvernement. Le ministre de l'Habitat a, en effet, été l'un des plus décriés de l'équipe El Fassi, au point même où la rumeur annonçait son départ lors d'un remaniement ministériel qui n'a finalement jamais eu lieu. Cela résume-t-il pour autant le bilan des actions de Hejira ? Pas si sûr. Certes, certaines des actions promises n'ont toujours pas connu le succès annoncé, à l'image du programme d'éradication de l'habitat insalubre ou encore celui des villes sans bidonvilles, qui devait connaître son terme en 2010. Ces deux programmes phares du ministère de l'Habitat ont buté sur des problématiques qui ont retardé leur concrétisation, à commencer par le retard dans la création des villes nouvelles, ou bien l'évolution démographique dans les bidonvilles, qui a causé un énorme écart entre ce qui a été recensé et ce qui devrait être relogé effectivement. Cependant, le ministère de l'Habitat a eu le mérite de convaincre lors de son mandat les promoteurs immobiliers de relancer la production de logements sociaux, laquelle devrait permettre de résorber une grande partie du déficit en logement dont souffre le Maroc. Cela n'a semble-t-il pas convaincu les détracteurs ! Transport et équipements Bon point pour le Code, moins pour la logistique Après moult joutes avec les professionnels de la route, Karim Ghellab a finalement réussi à faire passer son projet de nouveau Code de la route. Le ministre de l' Equipement et des transports a tenu le coup devant la fronde et les risques de blocage. C'est, en soi, à mettre à son crédit, même si cela s'est fait au prix d'une multitude de rectifications et d'un débat qui a duré des années. Le nouveau Code, beaucoup plus contraignant que l'ancien, commence même à donner des résultats. En effet, selon le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) le nombre d'accidents a baissé de 11,37% s'établissant à 24.829 durant les cinq premiers mois ayant suivi l'entrée en vigueur du nouveau Code. Toutefois, il est prématuré de tirer des conclusions définitives, le système de contrôle et de sanctions n'étant pas encore finalisé. Sur un autre registre, le département n'a lancé une stratégie logistique qu'en 2010. Un retard préjudiciable vu l'importance accordée par les investisseurs potentiels à la question. Tourisme Une vision, puis une autre Vision après vision, le secteur du tourisme a beau contribuer à l'évolution de notre économie, il n'atteint toujours pas sa vitesse de croisière. D'abord, il y a eu cette vision 2010 lancée à l'époque de Youssoufi, poursuivie à l'ère Jettou et clôturée à l'ère El Fassi. Conclusion des faits, beaucoup de déclarations positives concernant le bilan de cette stratégie, mais aussi beaucoup d'échecs, comme c'est le cas pour le plan Azur, dont certaines stations n'ont toujours pas vu le jour (exemple de la station Taghazout). Aujourd'hui, sans être tenu pour responsable, le ministre du Tourisme actuel tente tant bien que mal de redresser la barre. Dans ce sens, c'est le lancement d'une nouvelle vision, à l'horizon 2020 cette fois, qui aura été la principale réalisation de Zenagui durant son mandat. La nouvelle approche est basée sur l'aspect régional et sur la conquête de nouveaux marchés. Ce sont des objectifs plus ambitieux, pour lesquels des efforts de financement devront être la clé de la réussite... Le jeune ministre aura séduit par son ambition, mais devra surtout sortir de la mise en place de stratégies pour aller davantage vers leur concrétisation. À ce titre, les professionnels du secteur affichent leur solidarité avec la tutelle, marquant ainsi un point dans le bilan de Zenagui, qui aura su joindre tout le monde, ou presque, à la même cause. Il reste maintenant à savoir si c'est le moment de passer le flambeau à un autre gouvernement. Commerce extérieur Un déficit qui masque le reste Consciente que les transferts des MRE ne pouvaient plus assurer à eux seuls les besoins du royaume en devises, l'action gouvernementale s'est focalisée sur le développement des exportations. À ce titre, le département de Abdellatif Maâzouz a été le plus en vue sur la scène internationale afin de vendre le produit Maroc. Caravanes de Maroc Export, présidence de missions d'affaires..., les actions de Maâzouz ont-elles eu l'effet escompté ? L'évaluation paraît aujourd'hui difficile en raison du facteur exogène qu'aura été la crise économique ayant touché les principaux partenaires économiques du Maroc. Cela dit, ce qui est sûr c'est qu'en excluant l'année 2009, le mandat de Maâzouz a été marqué par une croissance soutenue de nos exportations, souvent mesurée à deux chiffres et incluant une meilleure diversification à la fois des produits exportés et des marchés ciblés. Ceci a principalement été le fruit de la coordination réussie avec d'autres départements ministériels tels que celui de Chami. Cependant, la situation est telle aujourd'hui qu'en dépit de ces efforts, le Maroc n'a toujours pas atteint le seuil qui lui permet d'assurer une couverture de ses importations, problématique qui se traduit aujourd'hui par un important déficit commercial. Maroc Export Plus, la stratégie de ce département, devrait en principe permettre d'y arriver... en principe.