Les technologies de l'information tiennent de plus en plus de place dans les administrations et les services publics. En témoignent les différentes interventions musclées des directeurs des systèmes d'information et les responsables des administrations et institutions qui ont participé à la conférence internationale organisée par la société M2M, hier à Rabat. Placée sous le thème «TI, levier de modernisation de l'administration et ses services au citoyen», la rencontre a permis aux différents intervenants de présenter l'état d'avancement de leurs projets informatiques dédiés aux citoyens ou aux entreprises. «Nous travaillons sur plusieurs projets avec le gouvernement dans le cadre du plan Maroc Numeric 2013», a expliqué Redouane Bayed, président de M2M. Et d'ajouter : «Aujourd'hui cette conférence a pour objectif de montrer l'intérêt d'une démarche d'informatisation des process métier et leur mise en ligne, le tout dans une démarche de proximité». C'est ainsi que la société Assiaqa card, à travers son directeur délégué, Anas Agoumi, a rappelé l'importance du système de permis et de cartes grises adopté par le Maroc. Un projet qui permettra à terme de décentraliser toutes les informations et les procédures liées à l'utilisation de ces deux documents. L'exemple de la DGI Côté entreprises, c'est la Direction générale des impôts (DGI) qui a présenté en premier ses projets d'informatisation. «Le nouveau système d'information de la DGI se compose de quatre paliers, trois d'entre eux sont déjà opérationnels», a annoncé fièrement Youness El Kabbaj, directeur de la DGI. Ce nouveau système inclut l'outil baptisé SIMPL dédié au règlement des impôts pour les entreprises. Il leur permet de «mettre à jour eux-mêmes les données qui les concernent». À ce propos, le directeur SI de la DGI a tenu à prévenir les différents participants sur la nécessité de faire attention aux données saisies sur son site. «Certaines erreurs de saisie sur le site peuvent donner lieu à des contentieux qui sont très chers à régler », a-t-il souligné. En effet, même si la DGI a doté son site d'une session permettant la saisie à blanc, il n'en demeure pas moins qu'il n'y a pour le moment aucun moyen de rectifier le tir lorsqu'il s'agit d'erreur de manipulation. Voilà donc une des limites de l'informatique.